Ce mois de novembre marque les deux ans du soulèvement des gilets jaunes. Né d’une protestation contre la hausse des prix du carburant et la vie chère, le mouvement populaire apartidaire — et, par la force des choses, hétéroclite — s’est très rapidement engagé en faveur d’un changement global de société : critique de la démocratie représentative, rétablissement de l’ISF, logement des sans-abris, augmentation du SMIC… Des axes routiers ont été bloqués, des ronds-points occupés durant des mois, des maraudes et des soupes populaires organisées, des assemblées instituées. Un mot d’ordre a unifié les revendications : la démission du président ; un hymne s’est fait entendre à chaque « acte » hebdomadaire : « Pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur ». La répression a donc été à la hauteur de la peur éprouvée par le gouvernement Macron : 30 éborgnés, 5 mains amputées, plus de 10 000 interpellations et environ 400 incarcérations — l’ONU, Amnesty International et le Parlement européen dénonceront un usage « excessif » et « disproportionné » de la force étatique. Malgré le reflux du mouvement, il n’est, aujourd’hui encore, plus une seule mobilisation sans hommes et femmes vêtus d’un gilet jaune. À l’occasion de ces deux ans, nous publions quelques images prises au fil des mois par plusieurs de nos photographes.
[Stéphane Burlot, janvier 2019]
[Laurent Perpigna Iban, février 2019]
[Stéphane Burlot, novembre 2018]
[Stéphane Burlot, décembre 2018]
[Stéphane Burlot, janvier 2019]
[Stéphane Burlot, novembre 2018]
[Stéphane Burlot, décembre 2018]
Première Assemblée des assemblées à Sorcy-Saint-Martin (Meuse), janvier 2019 [Stéphane Burlot]
[Laurent Perpigna Iban, janvier 2019]
[Stéphane Burlot, novembre 2018]
Première Assemblée des assemblées à Sorcy-Saint-Martin (Meuse), janvier 2019 [Stéphane Burlot]
[Cyrille Choupas, 2019]
[Stéphane Burlot, janvier 2019]
[Maya Mihindou, 2018]
[Cyrille Choupas]
[Cyrille Choupas]
[Stéphane Burlot, février 2019]
[Stéphane Burlot, janvier 2019]
Jérôme Rodrigues, l'une des figures du mouvement : la police l'a éborgné à Paris lors de l'acte XI, le 26 janvier 2019, alors qu'il filmait le rassemblement. « Les gilets jaunes, en l’espace de trois actes en 2018, ont réussi à faire trembler le gouvernement. Les faits sont là. » [Cyrille Choupas]
[Stéphane Burlot, novembre 2018]
Assa Traoré, porte-parole du comité La vérité pour Adama. « J’ai toujours été gilet jaune. Les quartiers populaires ont toujours été gilets jaunes. Depuis plus de 30 ans. » [Cyrille Choupas]
[Cyrille Choupas]
[Stéphane Burlot, janvier 2019]
[Cyrille Choupas]
L'une des initiatrices du mouvement, Priscilla Ludovsky, durant l'acte XII en février 2019. « Le mouvement a permis d’éveiller des consciences et des vocations, de tisser des liens de solidarité entre des personnes qui ne se connaissaient pas, qui n’ont pas le même profil, pas le même niveau de revenus. La fraternité, qui était peut-être en sommeil, s’est réveillée. » [Stéphane Burlot]
[Maya Mihindou, 2018]
[Stéphane Burlot, février 2019]
[Stéphane Burlot, janvier 2019]
La citation de Jérôme Rodrigues est extraite d’un entretien paru le 7 septembre 2020 ; celle d’Assa Traoré d’un entretien paru le 18 janvier 2019 ; celle de Priscilla Ludovsky d’un entretien paru le 2 mars 2019.
REBONDS
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