L’« écologie sociale », telle a été sa grande affaire. Étant donné que « presque tous les problèmes écologiques sont des problèmes sociaux », Murray Bookchin a, des décennies durant, développé l’idée que l’écologie était indissociable d’une politique pleine et entière d’émancipation — qu’il a volontiers nommée « communiste libertaire ». S’il a bien sûr dénoncé la bouffonnerie du « capitalisme vert », Bookchin a également ouvert deux autres fronts : contre une défense de la biosphère étroitement localiste, identitaire et passéiste ; contre une approche intérieure, mystique, ésotérique ou néopaïenne du péril écologique. De livre en livre, il a ainsi plaidé pour une écologie rationnelle, ancrée dans les traditions socialiste et populiste de gauche. En 1989, il débattait avec Dave Foreman, cofondateur de l’organisation étasunienne Earth First! et partisan de l’« écologie profonde ». Sous le titre Quelle écologie radicale ?, les éditions Atelier de création libertaire viennent de republier leur échange, près de trente ans après la première édition, épuisée ; nous en publions quelques pages.
[I]l est très important que nous empêchions le mouvement écologiste de dégrader ce concept [de spiritualité] en croyance, en une forme vulgaire de culte atavique de la nature peuplé de dieux, de déesses, et finalement d’une hiérarchie nouvelle de prêtres et de prêtresses. Les gens qui croient que la solution est de créer une nouvelle « religion verte » ou de raviver les croyances en des dieux, des déesses ou des lutins des bois, dissimulent sous un mysticisme le besoin de changement social. Cette tendance nombreuse chez les écologistes profonds, les écoféministes et Verts du New Age me préoccupe.
[…] Il nous faut encore développer une perspective pleinement écologiste. […] La différence la plus insurmontable entre l’écologie sociale et la gauche traditionnelle est que la gauche traditionnelle tient pour établi, consciemment ou inconsciemment, que la « domination de la nature » est un impératif historique objectif. Dans la lignée de Marx, la plupart des hommes de gauche croient que la « domination de l’homme par l’homme » est, ou du moins était, un mal, inévitable historiquement, directement issu du besoin humain objectif de « dominer la nature ». Libéraux, sociaux-démocrates, marxistes et même un certain nombre d’anarchistes classiques ont adopté ce point de vue dominant de notre civilisation moderne selon lequel le monde naturel est « aveugle », « muet », « cruel », « compétitif » et « mesquin ». Ce qui me choque ici, c’est l’idée selon laquelle l’humanité serait confrontée à une « altérité » hostile contre laquelle elle devrait opposer ses propres forces de labeur et de ruse avant de pouvoir s’élever au-dessus du « domaine de la nécessité » pour atteindre un nouveau « domaine de la liberté ».
« C’est cette approche de la nature qui a permis à Marx de décrire le capitalisme comme une force progressiste de l’histoire. »
C’est cette approche de la nature qui a permis à Marx de décrire le capitalisme comme une force progressiste de l’histoire. Pour Marx, le capitalisme a poussé les êtres humains au-delà de la « déification » de la nature et de la satisfaction des besoins dans des limites bien définies. Le capitalisme, selon beaucoup d’hommes de gauche aujourd’hui, qu’ils y pensent consciemment ou non, est la pré-condition historique à la libération de l’homme. Ne nous méprenons pas : Marx, comme la plupart des théoriciens sociaux modernes, croyait que la liberté humaine nécessitait que le monde naturel devienne « simplement un objet pour le genre humain, purement une question d’utilité » soumis aux « exigences humaines ».
Ce tableau idéologique dressé, il n’est pas surprenant que la plupart des gens de gauche ne s’intéressent réellement aux problèmes de protection de l’environnement seulement pour des raisons purement utilitaires. Ces gens de gauche supposent que l’intérêt que nous portons à la nature repose uniquement sur notre intérêt personnel plutôt que sur un sentiment de communauté de vie de manière à la fois unique et distincte. Il y a là une approche grossièrement instrumentale reflétant une aliénation mentale grave de nos sensibilités morales. Étant donné un tel argument, notre relation morale à la nature n’est ni bonne ni mauvaise, à l’image de l’efficacité avec laquelle nous pillons le monde naturel sans en souffrir d’aucune façon.
Je rejette fondamentalement cette idée. L’écologie sociale offre une perspective libertaire de gauche qui ne souscrit pas à cette notion pernicieuse. Les écologistes sociaux appellent, au lieu de cela, à la création d’une société authentiquement écologique et au développement d’une sensibilité écologiste qui respecte profondément le monde naturel et la poussée créatrice de l’évolution naturelle. Nous ne sommes pas intéressés par la destruction du monde naturel et de l’évolution même si nous pouvions trouver des substituts synthétiques ou mécaniques « exploitables » ou « adéquats » aux formes de vie et aux relations écologiques existantes.
« Nous avons beaucoup à apprendre de l’approche anti-hiérarchique du féminisme et de l’écologie sociale. »
Les écologistes sociaux soutiennent, en se basant sur une évidence anthropologique digne d’attention, que l’approche moderne de la nature en tant « qu’altérité » hostile et mesquine est historiquement issue d’une reproduction des relations sociales hiérarchiques faussées envers elle. En clair, dans les sociétés tribales organiques, non hiérarchisées, la nature est habituellement considérée comme une source féconde de vie et de bien-être. En effet, elle est perçue comme un ensemble intégrant l’humanité. Cela produit une éthique de l’environnement bien différente de celle des sociétés hiérarchisées et stratifiées d’aujourd’hui. Cela explique pourquoi les écologistes sociaux mettent continuellement l’accent sur le besoin d’harmoniser de nouveau les relations sociales comme moyen fondamental de résoudre la crise écologique de manière profonde et durable. C’est un élément essentiel dans le rétablissement d’une relation éthique de complémentarité avec le monde non humain.
Et soyons bien clairs là-dessus : nous ne sommes pas simplement en train de parler de mettre fin à l’exploitation des classes, comme la plupart des marxistes le réclament, aussi important que ce soit. Nous sommes en train de parler de l’anéantissement de toutes les formes de hiérarchie et de domination dans toutes les sphères de la vie sociale. Bien sûr, la source immédiate de la crise écologique est le capitalisme mais à cela les écologistes sociaux ajoutent un problème profondément enfoui au cœur de notre civilisation : l’existence de hiérarchies et mentalité ou culture hiérarchiques précédant l’émergence des classes et de l’exploitation économique. Les féministes radicales de la première heure qui ont, dans les années 1970, pour la première fois, soulevé le problème du patriarcat l’ont bien compris. Nous avons beaucoup à apprendre de l’approche anti-hiérarchique du féminisme et de l’écologie sociale. Nous avons besoin de chercher dans des systèmes institutionnalisés de coercition, de commande et d’obéissance qui existent aujourd’hui et qui ont précédé l’émergence des classes économiques. La hiérarchie n’est pas nécessairement motivée par l’économie. Nous devons regarder au-delà des formes économiques d’exploitation, vers des formes culturelles de domination existant au sein de la famille, entre générations, sexes, groupes raciaux et ethniques, dans toutes les institutions politiques, économiques et sociales et, de manière très significative, dans la façon dont nous appréhendons la réalité dans son ensemble, y compris la nature et les formes de vie non humaines.
Je crois que la couleur du radicalisme aujourd’hui n’est pas le rouge mais le vert. Je comprends même, étant donné l’analphabétisme écologique de tant de membres de la gauche conventionnelle, pourquoi tant de militants verts se considèrent eux-mêmes comme « ni à gauche ni à droite ». Initialement, je voulais travailler avec ce slogan. Je ne savais pas si nous allions « de l’avant » comme ce slogan le suggère, mais je voulais au moins me diriger vers quelque chose de nouveau, quelque chose d’à peine anticipé par la gauche conventionnelle. En effet, peu de personnes ont été aussi intransigeantes dans leur critique du « paradigme » socialiste conventionnel que je l’ai été.
Aujourd’hui par exemple, le mouvement vert américain ne peut pas se décider à dire d’une seule et même voix s’il est opposé au capitalisme ou non. En effet, certains US Green Committees of Correspondence1 locaux sont constitués de républicains modérés et de démocrates libéraux qui parlent de « marchés totalement libres », de « capitalisme vert » et de « consumérisme vert » comme moyens suffisants pour contrôler la politique des entreprises multinationales. Ils parlent d’animer des ateliers pour directeurs de société afin de les encourager à adopter une éthique des affaires à consonance écologique. Une approche verte libertaire de gauche coupe court à cette pensée superficielle, réformiste et très naïve.
« Le rejet sans discernement des réalisations dues au siècle des Lumières aboutit invariablement à jeter le bébé avec l’eau du bain. »
La tradition radicale de gauche est sans équivoque anticapitaliste. Les Verts peuvent apprendre d’une approche écologiste libertaire que le capitalisme est fondamentalement anti-écologique. Tôt ou tard, une économie de marché, dont la loi même de vie se structure autour de la compétition et de l’accumulation, système basé sur la maxime du « marche ou crève », doit nécessairement déchirer la planète, tous facteurs culturels et moraux mis à part. Ce problème est systémique, pas simplement éthique. Le capitalisme multinational des grandes sociétés est un cancer de la biosphère qui détruit sur cette planète avec rapacité le travail de siècles d’évolution naturelle ainsi que les supports de formes de vie complexes. Le mouvement écologiste n’ira nulle part s’il ne fait pas directement face à cela. À son crédit, Earth First! a fait mieux que la plupart des mouvements écologistes en comprenant ce point.
En outre, je crois que l’absence d’une perspective verte libertaire de gauche a rendu trop d’écologistes et de féministes critiques du « Siècle des Lumières » dénigrant l’humanisme, le naturalisme2, la raison, la science et la technologie. Cela se comprend sans aucun doute si l’on considère la manière dont ces idéaux humains ont été pervertis par une société cancérigène, centrée sur le patriarcat, le racisme, le capitalisme et la bureaucratie. Le rejet sans discernement des réalisations dues au siècle des Lumières aboutit invariablement à jeter le bébé avec l’eau du bain.
Que notre société ait réduit la raison à un rationalisme industriel dur, centré sur l’efficacité plutôt que sur une intellectualité moralement inspirée, qu’elle utilise la science pour quantifier le monde et diviser la pensée contre le sentiment, qu’elle utilise la technologie pour exploiter la nature, y compris la nature humaine, ne devrait pas amener à nier la valeur des idéaux sous-jacents du siècle des Lumières. Nous avons beaucoup à apprendre de la solide tradition organismique de la philosophie occidentale qui commence avec Héraclite et se perpétue à travers la dialectique quasi évolutionniste d’Aristote, de Diderot et de Hegel. Nous avons beaucoup à apprendre des analyses éco-anarchistes de Pierre Kropotkine et, vous m’avez bien entendu, des points de vue économiques radicaux éclairés de Karl Marx, des approches antisexistes, humanistes et révolutionnaires de Louise Michel et d’Emma Goldman, ainsi que des visions communautaires de Paul Goodman , E. A. Gutkind et Lewis Mumford.
« Devons-nous réellement remplacer le naturalisme par les nouveaux mondes surnaturels qui commencent à être à la mode ? »
La nouvelle mode anti-Siècle des Lumières qui déclare que ces penseurs n’ont pas de raison d’être, ou même pire, me choque et m’effraie. Elle peut être tout à fait dangereuse. Les modes antirationnelle, anti-humaniste, du surnaturel, de l’esprit de clocher et de l’atavisme sont des bases effrayantes pour construire une société nouvelle. De telles approches peuvent mener trop facilement aux extrêmes du fanatisme politique ou à une passivité sociale. Elles peuvent facilement devenir réactionnaires, froides et cruelles.
J’ai vu arriver cela dans les années 1930. C’est la raison pour laquelle je dis que l’écofascisme est aujourd’hui une vraie possibilité au sein de notre mouvement. C’est pourquoi j’ai critiqué plusieurs des affirmations misanthropes qui ont été publiées dans Earth First!, pourquoi j’ai dénoncé ces quelques membres d’Earth First! qui se tiennent autour de feux de camp en scandant « à bas les êtres humains », et pourquoi j’ai exprimé ma consternation devant le fait que des déclarations extrêmes sur le Sida, l’immigration et la famine énoncées par des membres d’Earth First!3 soient restées sans démentis par des philosophes de l’écologie profonde tels que George Sessions , Bill Devall et Arne Naess . Je suis d’accord avec Dave [Foreman] pour dire que nous devrions respecter la diversité au sein de notre mouvement, mais nous ne devrions pas confondre diversité et contradiction totale. De tels points de vue sont au mieux inutiles et au pire inefficaces, voire très dangereux.
N’y a-t-il vraiment pas de place dans notre mouvement pour une éthique humaniste ? N’y a-t-il pas de place pour la raison ? N’y a-t-il vraiment pas de place pour une technologie à consonance écologique qui puisse satisfaire les besoins matériels de base avec un minimum de dur labeur, laissant aux gens le temps et l’énergie pour pratiquer démocratie directe, vie sociale approfondie, la nature et satisfaire ses goûts culturels ? N’y a-t-il pas de place pour les sciences naturelles ? N’y a t-il pas de place pour une mise en valeur de l’intérêt humain universel ? Est-ce vraiment écologique de critiquer ainsi l’humanité ? Devons-nous réellement remplacer le naturalisme par les nouveaux mondes surnaturels qui commencent à être à la mode ?
Dave a sans doute raison lorsqu’il affirme que le fantastique et le merveilleux ont une place capitale dans l’esprit humain rationnel. Cependant, ne permettons pas qu’une célébration de ces manières d’appréhender le monde ne dégénère en un antirationalisme comme cela arrive trop souvent ces temps-ci. N’autorisons pas que la célébration de la nature comme une fin en soi ne dégénère en un anti-humanisme misanthrope. Ne permettons pas qu’une appréciation des traditions spirituelles des peuples tribaux ne dégénère en une approche réactionnaire, surnaturelle, anti-scientifique et anti-technologique, appelant à l’anéantissement de la civilisation et à la valorisation des sociétés basées sur la cueillette et la chasse comme seule façon légitime de vivre.
J’appelle tous les militants du mouvement à défendre le naturalisme ainsi qu’un humanisme écologiste étendu. C’est l’une des plus importantes leçons que j’ai apprises de cette tradition libertaire dont je viens. Si nous devons créer une société écologique libre, nous aurons besoin de retenir cette leçon et de nous opposer à cet anti-siècle des Lumières qui a éloigné de nous trop de nos alliés potentiels.
« L’économie seigneuriale du Moyen Âge accordait une grande importance à l’autarcie ou
autosuffisanceainsi qu’à la spiritualité. Pourtant, l’oppression fut souvent intolérable. »
Nous avons besoin d’associer pleinement bouleversements écologiques et bouleversements sociaux, de rivaliser avec les intérêts matériels des grandes entreprises et de la politique (ce que nous devrions plus justement nommer capitalisme), d’analyser, d’explorer et d’attaquer la hiérarchie en tant que réalité, pas seulement en tant que théorie, de reconnaître les besoins matériels des pauvres et du tiers-monde, de fonctionner politiquement, non comme un culte religieux, de donner aux races humaines et à l’esprit humain ce qui leur est dû dans l’évolution naturelle plutôt que de les considérer comme des « cancers » de la biosphère, d’examiner les économies aussi bien que les « âmes », de développer une éthique à tendance écologiste plutôt que d’aller se perdre dans des querelles scolastiques sur les « droits » des virus pathogènes. En effet, à moins que le mouvement d’écologie radicale n’intègre les préoccupations écologiques aux préoccupations sociales de longue date de la tradition libertaire de gauche ainsi que les écologistes sociaux ont tenté de le faire, notre mouvement sera réquisitionné, attaqué ou transformé en quelque chose de triste et d’opprimant.
[…] Soyons réalistes, les propositions spécifiques de décentralisation, de petites communautés, d’aide mutuelle et de communalisme que les philosophes de l’écologie profonde comme Sessions et Devall ont empruntées aux éco-anarchistes comme Pierre Kropotkine et moi-même ne sont pas intrinsèquement écologistes ou émancipatrices. Un tel résultat dépend au fond du contexte social et philosophique dans lequel nous plaçons de tels programmes. Peu de sociétés furent plus décentralisées que le féodalisme européen qui se structurait autour de petites communautés reposant sur une aide mutuelle et sur une utilisation commune de la terre. Pourtant, peu de sociétés furent plus hiérarchisées et plus opprimantes. L’économie seigneuriale du Moyen Âge accordait une grande importance à l’autarcie ou « autosuffisance » ainsi qu’à la spiritualité. Pourtant, l’oppression fut souvent intolérable, et la grande majorité des gens qui appartenaient à cette société ont vécu dans un assujettissement total envers leurs « supérieurs » de la noblesse.
Une approche verte précise, créatrice et réfléchie, de gauche peut nous aider à éviter cette fatalité. Elle peut fournir une structure de base ou un contexte philosophique cohérents pouvant éviter l’insensibilité morale, le racisme, le sexisme, la misanthropie, l’autoritarisme et l’inculture qui ont parfois fait surface au sein des cercles de l’écologie profonde. Elle peut aussi fournir une alternative cohérente à la négligence traditionnelle de la gauche vis-à-vis de l’écologie et à son engagement purement utilitaire plus récent dans l’environnementalisme réformiste.
Je suis convaincu que nous allons avoir besoin de « verdir la gauche et de radicaliser les Verts » si nous avons l’intention de défendre efficacement la Terre.
Photographies de bannière et de vignette : Tom Hegen | http://tomhegen.de
- Fondés en 1984 aux États-Unis, les Green Committees of Correspondence avaient pour but d’organiser des groupes locaux Verts, éditant un bulletin d’information et travaillant à la fondation d’une organisation politique verte [ndlr].[↩]
- L’écologie sociale est, pour Bookchin, naturaliste en ce qu’elle n’est ni biocentrique, ni anthropocentrique : entendre qu’elle « renforce les racines profondes de l’humanité et de la société dans son évolution naturelle« . Ainsi, refusant de mythifier l’humanité autant que la nature, les êtres humains sont à ses yeux des êtres biologiques et sociaux. Un naturalisme qui s’oppose également à toute approche surnaturelle (mystique) de la nature [ndlr].[↩]
- Bookchin fait ici allusion au fait que certains écologistes « profonds » se soient félicités du Sida comme d’un bienfait environnementaliste, aient déclaré que les populations migrantes hispanophones étaient inférieures et avancé que la famine en Éthiopie permettait de réguler les populations du Sud [ndlr].[↩]
REBONDS
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