C’est la grève !


« L’éternelle reven­di­ca­tion ouvrière, c’est qu’on ait enfin un jour plus d’é­gard aux hommes qu’aux choses », écri­vait Simone Weil en octobre 1936. La joie res­sen­tie lors des grèves de mai et de juin — « ce sur­saut de digni­té » — com­men­çait alors à vaciller dans le pays. Un demi-siècle plus tard, l’ou­vrier, syn­di­ca­liste et auteur Jean Pierre Levaray publiait Putain d’u­sine. « Personne ne parle de ce malaise qui touche les ouvriers qui ont dépas­sé la qua­ran­taine et qui ne sont plus moti­vés par un tra­vail trop long­temps subi. Qu’il a fal­lu gar­der parce qu’il y avait la crise, le chô­mage. » Le livre est, depuis, un clas­sique de la lit­té­ra­ture ouvrière. Dans l’un des cha­pitres, « Dire non », Levaray fai­sait le récit d’une grève à l’u­sine dans laquelle il tra­vaillait. « Des grèves, on sait qu’il y en aura d’autres, c’est iné­luc­table. Parce qu’on ne se lais­se­ra pas faire », écri­vait-il. Les syn­di­cats viennent d’ap­pe­ler à des grèves de masse le 7 mars pro­chain, pour contrer la réforme des retraites ; nous publions en ligne ce texte rêvant, encore et encore, de « jours meilleurs ».


« Une vie de con. » C’est ça qu’on pense lorsqu’on retire nos vête­ments de tra­vail, dans le ves­tiaire, assis devant une des ran­gées d’armoires métal­liques, avant de prendre la douche et par­tir. Enfin, quit­ter ce lieu d’infamie.

La douche. Ce n’est pas tel­le­ment qu’on ait plus tra­vaillé que les autres jours ou qu’on ait par­ti­cu­liè­re­ment trans­pi­ré (on a de la chance, le bou­lot ici est propre ; dans d’autres sec­teurs de l’usine, c’est Cayenne ou Germinal). La douche, comme pour se débar­ras­ser du tra­vail qui nous a col­lé à la peau pen­dant huit heures. Se débar­ras­ser des sco­ries du sala­riat avant de reve­nir à la vie (la vraie vie ?). La douche est le rituel quo­ti­dien pour cha­cun d’entre nous, et mal­heur les jours où il est impos­sible de l’utiliser à la suite d’un quel­conque pro­blème technique.

Le pas­sage des consignes au col­lègue de la relève, la douche et basta.

Pour recom­men­cer le len­de­main, jusqu’à la retraite.

Parfois, des moments forts, une réap­pro­pria­tion de sa vie, lorsqu’on sait dire non.

Un genre d’étincelle. Pas celle qui met le feu à la plaine. Non. Plutôt l’étincelle qu’il y a dans les yeux de ceux qui disent : « Ça suffit. »

Arrêter l’atelier. Appuyer sur les bou­tons, fer­mer les vannes, cou­rir pour faire les manœuvres. Cette fois, c’est nous qui déci­dons. L’arrêt des machines, c’est déjà une pre­mière vic­toire. C’est la grève !

Tout est à l’arrêt : les machines, les tur­bines, les pompes ne tournent plus ; les fluides ne cir­culent pas dans les tuyau­te­ries ; les che­mi­nées ne déversent plus leurs poi­sons ; et, plus que tout le silence, le calme.

Imposant, ce calme.

Le sym­bole de notre force, pour dire non à la hié­rar­chie, au petit chef, au patron.

Je ne parle pas des « jour­nées d’action », des grèves de vingt-quatre heures déci­dées en haut lieu par nos stra­tèges syn­di­caux. Pas ces grèves qui ne durent pas, qui servent juste à mon­trer un cer­tain rap­port de forces mais qui impliquent de retour­ner au tur­bin le len­de­main. Non, je parle de ces grèves qui arrivent dans les ate­liers, comme ça, sans (presque) crier gare. On me dira que c’est caté­go­riel, certes. Pire même, ces grèves ne touchent sou­vent qu’un sec­teur de l’usine. C’est vrai que ce serait mieux si on fai­sait « tous ensemble », mais les pro­los ne sont pas tous les jours des révo­lu­tion­naires… On s’en serait ren­du compte depuis long­temps. Parfois, ces grèves spo­ra­diques, qui éclatent dans un sec­teur, un seul ate­lier de l’usine, font boule de neige et entraînent les autres sec­teurs. Par soli­da­ri­té ou sur la base de leurs propres revendications.

Dire non, c’est jubi­la­toire. C’est une façon de retrou­ver un peu de soi-même, un peu de la fier­té qu’on a per­due en accep­tant le sala­riat. Comme si, pour quelques jours, on pre­nait nos vies vrai­ment en main.

Ces grèves éclatent sou­vent au bout d’un long che­mi­ne­ment : une demande accrue de tra­vail, des heures sup­plé­men­taires en pagaille, des congés qu’on ne peut pas prendre, un chef de ser­vice qui vous prend pour des cons, ou même un mélange de tout ça.

On sent que ça monte. La ten­sion qui s’installe dans les équipes, on en parle à la relève avec les autres. Au fil des jours, des semaines, voire des mois, sans stra­té­gie véri­table, on sait qu’on va vers le conflit. On sait qu’on ne fera pas l’économie d’une grève.

Le patron et l’encadrement le sentent aus­si. Ils savent qu’il va se pas­ser « quelque chose », mais une fois que la machine s’est embal­lée, ils ne peuvent rien faire pour l’arrêter. Essayer d’acheter les plus mous ? On fera sans eux.

Un jour donc, on se met d’accord et c’est la grève. L’arrêt total. On arrive le matin, à cinq heures, gré­vistes mais pré­sents, pour par­ler avec ceux de nuit qui sont res­tés. Tous contents du coup qu’on vient de faire au patron, d’avoir osé.

Parfois, les reven­di­ca­tions ne sont pas claires. En AG, un cahier de reven­di­ca­tions s’élabore. Ça chauffe, ça dis­cute. D’autres fois, charge est don­née aux syn­di­cats de mettre des mots sur ce qui n’est qu’un gigan­tesque ras-le-bol. Les reven­di­ca­tions ne sont pas tou­jours le plus impor­tant. L’essentiel, c’est sur­tout de mon­trer qu’on n’est pas du genre à se lais­ser mar­cher sur les pieds.

[Ryan Tippery]

Demande est faite d’être reçus par la direc­tion. Au début, c’est tou­jours non, mais on ne se laisse pas faire. On y va direc­te­ment, on sait qu’ils tiennent réunion, sans nous, sur notre dos. On s’invite. Vêtus de nos tenues de tra­vail, on se rend dans leurs bureaux. Ils n’aiment pas nous voir en bleus. La secré­taire de direc­tion — « l’assistante », comme on dit désor­mais — nous annonce et nous entrons. Ils sont là : direc­teur, res­pon­sable tech­nique, res­pon­sable des res­sources humaines.

On s’installe, à notre rythme, dans ce bureau trop grand, au mobi­lier chic. Les copains sont contents d’être là pour se faire entendre. Je m’adresse au patron, annon­çant la cou­leur, et le pour­quoi de notre intru­sion dans leurs locaux. Le DRH aurait une mitraillette à la place des yeux, je serais mort. Mais c’est bête pour lui, il arbore une fleur de lys à la bou­ton­nière, et ça, je ne sup­porte pas. J’énonce nos reven­di­ca­tions et les col­lègues ensuite prennent la parole. Là, c’est fort : quand, mal­gré le ver­nis qui les recouvre, nos patrons doivent écou­ter leurs sala­riés. Ceux qu’ils ne veulent pas connaître ; ceux qui ne repré­sentent à leurs yeux qu’une masse sala­riale, un coût fixe qu’il faut réduire ; ceux dont ils se pas­se­raient bien. Des robots, ce serait tel­le­ment plus simple…

La direc­tion donne rare­ment de réponse lorsqu’on vient la voir comme ça. Elle explique qu’elle veut trai­ter avec les orga­ni­sa­tions syndicales.

Que dire des syn­di­cats ? Il y a ceux qui se pré­sentent comme des « outils » pour les sala­riés, qui accom­pagnent dans la lutte, qui prennent fait et cause pour les gré­vistes, et il y a les autres, les « res­pon­sables », tou­jours le sty­lo sor­ti prêt à signer n’importe quel pro­to­cole ou accord de fin de conflit.

Entre nous, au fur et à mesure que le conflit se pour­suit, on se retrouve en AG. C’est bien simple, on est plus sou­vent à l’usine quand il y a grève que lorsqu’on tra­vaille nor­ma­le­ment. Il n’y a que les grosses « jour­nées d’action » qui per­mettent de s’offrir un jour de repos sup­plé­men­taire. Pour nos conflits à nous, nous sommes présents.

Les AG sont par­fois hou­leuses, parce que rien n’est simple. Alors que les jours passent, on sait qu’on perd du fric, et pour cer­tains c’est dur. On vient de ren­con­trer à nou­veau le patron, en délé­ga­tion, on parle des pro­po­si­tions entre nous et la dis­cus­sion repart.

La fin d’un conflit de ce type n’est jamais facile. Il a fal­lu négo­cier, par­fois il a fal­lu s’asseoir sur un coef­fi­cient ou sur une prime. Parfois on n’arrive pas à obte­nir exac­te­ment l’augmentation qu’on vou­lait, ou encore un syn­di­cat dit qu’il faut reprendre sinon c’est le lock-out… Les rai­sons ne manquent pas.

Alors on vote. Quand on arrive à un tiers pour la conti­nua­tion de la grève et deux tiers pour reprendre le tra­vail, il faut s’y faire. On avait beau être un cer­tain nombre à vou­loir conti­nuer pour obte­nir davan­tage, c’est fini.

Il y a quelques jours durs, après ces conflits. La reprise est tou­jours pénible. Comme un coup de bâton, parce que ce n’était pas la révo­lu­tion (même si l’effervescence du conflit a pu le faire croire). La réa­li­té du sala­riat reprend forme. On redé­marre les machines… En route pour le quotidien !

Quelques semaines après, pour­tant, parce qu’on a tout de même obte­nu des choses, ça va mieux. On en reparle, on refait des stra­té­gies, on en entend même par­ler du temps où ils se frot­taient aux CRS, alors qu’on les connaît et qu’ils n’ont jamais fait que suivre les mou­ve­ments de loin. Au moins ils assument l’histoire ouvrière.

On a repris ce fichu tur­bin et on est un cer­tain nombre à attendre cette nou­velle étin­celle qu’on ver­ra briller dans le regard des col­lègues lorsqu’ils ose­ront à nou­veau dire non.

« La Défense, tout le monde des­cend. » On arrive à deux cars pour aller mani­fes­ter devant le siège de l’usine. Deux cars : près de cent gars de Rouen, c’est plu­tôt bien. Une énième jour­née de pro­tes­ta­tion contre les licen­cie­ments dans le groupe. Près de cent cin­quante emplois sup­pri­més dans notre boîte, quelques sites vont fer­mer. Les béné­fices affi­chés sont au plus haut, les actions conti­nuent à mon­ter, or les plans « sociaux » se mul­ti­plient. Sur cer­tains sites, comme le nôtre, il s’agit sur­tout de départs en retraite non rem­pla­cés et de muta­tions vers d’autres sites, il y a très peu de licen­cie­ments secs.

Dans nos cars, pas mal de pro­los de base. En fait, ce sont par­ti­cu­liè­re­ment leurs postes que la direc­tion veut sup­pri­mer : il y aura encore plus de sous-traitance.

Pour un grand nombre, c’est la virée à Paris.

La Défense, archi­tec­ture laide pour nos déci­deurs. Le point de ras­sem­ble­ment, c’est la Grande Arche. C’est énorme, mais nous sommes nom­breux et nous fai­sons impres­sion. Impression sur tous ces com­mer­ciaux pres­sés qui avancent d’un pas rapide, por­table dans une main, atta­ché-case dans l’autre.

Au bout d’une heure d’attente, quand toutes les boîtes sont repré­sen­tées (ou presque), la manif s’ébranle. De nom­breux cadres (ou habillés comme tels) nous regardent d’un sale air. On s’en fout, on a le nombre, on les emmerde.

La mani­fes­ta­tion est bruyante. Certains ont ame­né des bidons d’huile vides et tapent des­sus à la manière des Tambours du Bronx. Il y a des pétards, des sif­flets, des méga­phones et des slo­gans à pro­pos des stock-options du patron.

Arrivée devant le siège. Un immeuble tout en verre dépo­li qui ren­voie les reflets du soleil. Tout en haut, le sigle qui veut s’imposer. C’est une des plus hautes tours de la Défense. C’est un peu comme ces vil­lages tos­cans où, au Moyen Âge, chaque habi­tant for­tu­né vou­lait construire la tour la plus haute du village.

On est au pied de l’immeuble, plus d’un mil­lier, très bruyants mais un peu frus­trés : les portes sont fer­mées et il n’y a même pas de flics pour qu’on se défoule.

[Ryan Tippery]

Nous rejoi­gnons des retar­da­taires, et non des moindres : ils viennent du Sud-Ouest, où le site va entiè­re­ment fer­mer. Ils sont en grève depuis trois semaines et ils sont très remon­tés. On les acclame.

La ten­sion monte, je me fau­file vers les pre­miers rangs. Les portes vont céder, c’est clair. Quelques cos­tauds s’y attellent. Les portes s’ouvrent. Derrière, les vigiles ne font pas le poids. On entre tous, dans un genre de patio-salle d’attente. Des secré­taires, des hôtesses d’accueil n’en mènent pas large, leur sou­rire est for­cé. Dans les étages qui donnent sur ce patio, les cadres nous regardent, pro­té­gés par de grandes ver­rières. Des œufs s’envolent et s’étalent à hau­teur de leurs tronches. C’est l’hallali. On inves­tit les lieux. Les pétards rendent l’endroit assour­dis­sant. Des copains qui ont ame­né des sacs de pro­duit, les ren­versent dans les esca­liers. C’est casse-gueule mais ça fait de l’effet. Les came­ra­men de TF1 qui ont raté la scène demandent qu’ils la rejouent. Les copains se plient de bonne grâce, trans­percent un nou­veau sac et répandent les gra­nu­lés avec des gestes assez gra­cieux. Les came­ra­men ont l’image, ils peuvent se tirer.

Un col­lègue pique un télé­phone. Les revues publi­ci­taires valsent. Des mani­fes­tants, en nombre, se rendent vers la café­té­ria au sous-sol et se font ser­vir des repas gra­tui­te­ment, « aux frais du patron », pen­dant que d’autres s’approprient les quelques bou­teilles de vin disponibles.

Dans un cou­loir, à force de pétards et de fumi­gènes, on ne voit plus rien et ça pue. La moquette com­mence à brû­ler et les plantes (de prix) sont allées valser.

Une délé­ga­tion est reçue, on était en par­tie là pour ça, mais on s’en fiche. En fait, on est là pour se défou­ler de tout ce qu’on vit à l’usine.

Dehors, les bou­teilles qui viennent d’être piquées tournent comme des joints dans un concert.

Le hall est plu­tôt dévas­té, pour­tant le patron se refuse à faire inter­ve­nir les flics. Les sac­cages, tout jouis­sifs qu’ils soient, se font avec l’énergie du déses­poir. Au fil des années, et des divers « plans sociaux », on y a lais­sé beau­coup de plumes et on sait qu’on va en lais­ser encore. Nos actions vont sans doute réduire l’hémorragie, mais celle-ci va encore conti­nuer. Des copains vont nous quit­ter, chan­ger de région, et on va se retrou­ver à beau­coup moins pour faire le même tra­vail, voire pire. On n’arrive plus à gagner, même si on est encore nom­breux à se dépla­cer pour manifester.

Le cli­mat s’apaise (il n’y a plus de pétards) et on attend la délégation.

Plus tard — on s’en dou­tait —, cette der­nière annonce que sur les huit cents sup­pres­sions d’emplois pré­vues il n’y en aura que six cents. Toujours le jeu des enchères où tout le monde pré­tend avoir gagné.

On repart. Saluts à quelques col­lègues d’autres sites et retour vers nos cars res­pec­tifs. Sur le tra­jet, l’ambiance est moins chaude, moins gaie qu’à l’aller.

Un copain du syn­di­cat aura beau dire qu’on a fait recu­ler la direc­tion, on y croit à peine. Un col­lègue, au fond du car, sort de sous son man­teau une bou­teille de whis­ky qu’il a dégo­tée et qu’il s’est auto­ri­sé à prendre lors de son incur­sion dans un bureau. Il affiche un air de vic­toire sur son visage et on se met tous à rire. Il est content de son coup.

C’est la route du retour, le soleil se couche. Demain il fau­dra retrou­ver le travail.

D’autres sou­ve­nirs qui remontent.

Quand les ate­liers de toute l’usine fai­saient grève à tour de rôle ; les gueules de nos chefs qui dans ces moments-là n’arrivaient pas à se faire entendre ; « Non, moi je suis en grève à par­tir de main­te­nant » ; les assem­blées géné­rales devant les portes de l’usine et l’enthousiasme des gré­vistes ; une manif dans l’usine, pas très effi­cace mais plu­tôt réjouis­sante quand on a fini par péné­trer dans les bureaux de la direc­tion ; les piquets de grève à l’entrée, au petit matin, lorsqu’on fait brû­ler des palettes pour avoir de la cha­leur mais sur­tout pour le sen­ti­ment de puis­sance qui s’élève du bra­sier (main­te­nant, on fait rare­ment des piquets de grève, mais j’en vois encore quand je me rends dans d’autres usines en lutte).

Et puis… mal­gré nos com­bats, même si on a limi­té la casse, on n’a pas pu tout empê­cher. Il y a quinze ans, nous étions deux mille, aujourd’hui on se retrouve à six cent cin­quante, tout en pro­dui­sant plus. Et on sait que l’hémorragie n’est pas terminée.

Des grèves, on sait qu’il y en aura d’autres, c’est iné­luc­table. Parce qu’on ne se lais­se­ra pas faire, même si l’usine c’est loin d’être la lutte tous les jours et qu’il y a des jours où on avale des couleuvres.

Mais c’est dans ces moments-là, lorsque l’étincelle brille dans les yeux des ouvriers en grève, lorsqu’ils se réap­pro­prient leur vie, que j’ai encore un peu d’espoir en des jours meilleurs.


Texte extrait de Jean Pierre Levaray, Putain d’u­sine, Agone, 2005
Illustrations : Ryan Tappery


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