Cartouches (37)


L’exode rural, la défaite du pro­lé­ta­riat alle­mand, la neige et la déso­la­tion, les com­mu­nistes arabes igno­rés, les loups et l’é­thique, Barcelone écra­sée, les révo­lu­tions afri­caines et « lire et vivre » comme Walter Benjamin : nos chro­niques du mois de novembre.


Aubervilliers, de Léon Bonneff

« Dans la ban­lieue nord de Paris, il y a une ville ter­rible et char­mante. En elle, confluent les déchets, les rési­dus, les immon­dices sans nom que pro­duit la vie d’une capi­tale. C’est Aubervilliers-la-Poudrette et Aubervilliers-la-Fleurie, la ville aux deux figures, l’antique et la moderne, la chau­dière de l’Enfer et la cor­beille du Printemps. » Voilà le point de départ de ce roman social ache­vé par Léon Bonneff en 1914. Ce repor­ter du jour­nal L’Humanité sera empor­té par la Grande Guerre quelques mois plus tard. L’ouvrage nous convie dans une ville en pleine trans­for­ma­tion : tour­née vers la pro­duc­tion agri­cole jus­qu’au milieu du XIXe siècle, Aubervilliers devient en quelques années une des villes les plus urba­ni­sées et les plus indus­tria­li­sées de la région pari­sienne. Au fil des pages nous décou­vrons le quo­ti­dien de ses habitant·e·s : l’exode rural pour certain·e·s ; les jour­nées de tra­vail haras­santes ; la pré­ca­ri­té des condi­tions de vie et la vio­lence d’un sys­tème capi­ta­liste en plein essor. Digne héri­tier de L’Assommoir ou de Germinal, écrits 40 années aupa­ra­vant, ce roman frappe par la pré­ci­sion des des­crip­tions et la réa­li­té des tranches de vie de ses per­son­nages. L’auteur nous fait arpen­ter les rues « d’Auber » ; nous péné­trons dans les loge­ments ouvriers, nous res­pi­rons la puan­teur des abat­toirs de la Villette — qui four­nissent le Tout-Paris en viande —, nous rete­nons notre souffle pour ne pas res­pi­rer les gaz toxiques des usines d’engrais, nous assis­tons aux célèbres bals des Quatre-Chemins où se mêlent la fumée de ciga­rettes, l’alcool et les jeux de cartes. Léon Bonneff réa­lise là le por­trait du pro­lé­ta­riat indus­triel : plein d’empathie, d’hu­mour et de colère. [B.A.]

Éditions L’Arbre ven­geur, 2015

La Révolution alle­mande 1918–1923, de Chris Harman

Kiel, novembre 1918. Dans une Allemagne à bout de souffle, les marins refusent d’être les vic­times inutiles d’un com­bat déses­pé­ré. De là, le dra­peau rouge his­sé par les mutins va balayer le pays et ren­ver­ser le Reich et son Kaiser. Divisée entre ses orga­ni­sa­tions syn­di­cales et poli­tiques, entre social-démo­cra­tie et révo­lu­tion, la classe ouvrière alle­mande com­mence son dif­fi­cile appren­tis­sage. Ce sont cinq années de luttes que cet ouvrage donne à sai­sir, ponc­tuées de grèves géné­rales et de mani­fes­ta­tions répri­mées dans le sang. À l’appui de très nom­breuses sources his­to­riques et jour­na­lis­tiques, nous assis­tons, en témoin pri­vi­lé­gié, aux nom­breuses dés­illu­sions du pro­lé­ta­riat alle­mand. Chris Harman, écri­vain anglais, livre là le récit d’une période déci­sive quoique mécon­nue de notre his­toire contem­po­raine — les révo­lu­tions man­quées se contentent trop sou­vent de simples notes de bas de page. Un récit chro­no­lo­gique, écrit « par un révo­lu­tion­naire pour des révo­lu­tion­naires ». L’échec de la révo­lu­tion alle­mande per­met de com­prendre — par­tiel­le­ment — l’arrivée du nazisme au pou­voir 10 années plus tard. Cette défaite du pro­lé­ta­riat marque aus­si la fin de l’espoir d’une révo­lu­tion mon­diale, com­men­cé en Russie en 1917. « Sans la révo­lu­tion alle­mande nous sommes per­dus », disait Lénine en mars 1918. L’URSS, atta­quée, iso­lée, étouf­fe­ra la classe ouvrière révo­lu­tion­naire au pro­fit de sa bureau­cra­tie : une nou­velle forme de domi­na­tion de classe. Si l’on ne sau­rait suivre l’au­teur dans cha­cune de ses ana­lyses, on salue­ra sans hési­ter ses qua­li­tés syn­thé­tiques. [B.A.]

La Fabrique, 2015

Neige, d’Orhan Pamuk

« Comme tous les intel­lec­tuels occi­den­ta­li­sés, sans vous aper­ce­voir de rien, c’est en notre État que vous avez tout compte fait le plus confiance. » La neige recouvre la petite ville de Kars et la coupe du monde. Le poète Ka, mais aus­si l’acteur iti­né­rant Sunay et sa troupe, les mili­taires, les agents des ren­sei­gne­ments, les Kurdes, les isla­mistes, les intel­lec­tuels laïcs et les jour­na­listes sont tous ras­sem­blés dans ce grand huis-clos, où se joue une tra­gé­die antique. Dans le froid et la neige omni­pré­sents, Ka déam­bule et parle. Partie pre­nante de cette pièce gran­deur nature où chaque per­son­nage est un arché­type social, Ka incarne l’exilé, à che­val entre une Allemagne qui lui est étran­gère et un pays qu’il ne vit qu’au tra­vers de la nos­tal­gie et des sou­ve­nirs. Le putsch mili­taire qui secoue l’équilibre de Kars rebat les cartes, sur fond de ten­sion entre moder­ni­té et tra­di­tion, où tout un cha­cun doit se posi­tion­ner entre état auto­ri­taire et résis­tance. Qu’est-ce qui meut Ka ? Son amour pour la belle İpek ? Sa fas­ci­na­tion pour le ter­ro­riste Lazuli ? L’amour de Dieu de l’étudiant Necip ? Ou la joie oppor­tu­niste de l’inspiration retrou­vée après tant d’années sans écrire ? N’est-il por­té que par la recherche d’un bon­heur per­son­nel qui lui est encore caché ? Les per­son­nages de Pamuk se débattent et tentent de prou­ver à eux-mêmes et aux autres qu’ils sont les auteurs de leur vie, et leur héroïsme réside dans leur aveu­gle­ment face aux forces imper­son­nelles qui les animent. Le roman nous fait par­cou­rir l’histoire de la gauche turque, de l’opposition isla­miste au régime, des coups d’État mili­taires et de la répres­sion. Perdue dans les confins orien­taux, Kars sym­bo­lise cette sym­biose contra­dic­toire, faite d’architecture armé­nienne puis sovié­tique, entre la construc­tion d’un État moder­ni­sa­teur violent et une alter­na­tive isla­miste qui fleu­rit sur l’effondrement de la gauche. L’écriture envoû­tante d’Orhan Pamuk nous absorbe, le temps de deux repré­sen­ta­tions théâ­trales, dans son uni­vers de mon­tagne, de raki, de neige et de déso­la­tion. [J.G.]

Éditions Gallimard, 2007

Communistes dans le monde arabe, de Karim Mroué et Samir Amin

Le com­mu­nisme au Moyen-Orient a une his­toire longue. Comme sou­vent dans les espaces non-cen­traux du capi­ta­lisme, les PC sont par­mi les plus anciens par­tis poli­tiques, et ont à ce titre un héri­tage consé­quent de scis­sions, d’autocritiques, de lutte et de répres­sion. Leur qua­si-dis­pa­ri­tion dans les années 1980 et 1990 occulte ce qu’ont pu être les par­tis ira­kien, sou­da­nais ou yémé­nite, véri­tables orga­ni­sa­tions de masses. Ce petit livre, qui ras­semble des textes et un entre­tien de Karim Mroué (membre his­to­rique du Parti com­mu­niste liba­nais [PCL] jusqu’en 2002) ain­si qu’un article de l’économiste égyp­tien Samir Amin, est l’occasion de se pen­cher sur ce pan un peu oublié de l’histoire mon­diale du mou­ve­ment social. Mroué revient lon­gue­ment sur les rap­ports avec l’Union sovié­tique, et les for­mu­la­tions tiers-mon­distes ou euro-com­mu­nistes, pour tirer les leçons de l’effondrement du bloc de l’Est et des consé­quences pour les par­tis se récla­mant des expé­riences de « socia­lisme réel ». Analysant rétros­pec­ti­ve­ment l’action du PCL, il sou­ligne son inca­pa­ci­té à réno­ver ses cadres d’analyses face à la confes­sion­na­li­sa­tion de l’État liba­nais, expli­quant son actuelle fai­blesse. Samir Amin pro­pose une lec­ture du com­mu­nisme égyp­tien for­cé­ment mar­quée par l’expérience du nas­sé­risme (1956–1970). Comment com­prendre et qua­li­fier l’expérience natio­na­liste, le pan­ara­bisme, la rela­tion de Nasser avec l’islamisme poli­tique et leurs réper­cus­sions actuelles ? Tout en nous don­nant un aper­çu his­to­rique rapide de la période, des années 1950 à l’assassinat de Sadate en 1981, Amin théo­rise l’impasse qu’est le choix entre un État auto­cra­tique et l’islamisme : « L’islam poli­tique et son frère jumeau au pou­voir dans les pays de la région ne per­mettent rien d’autre qu’une inté­gra­tion en posi­tion subal­terne dans la mon­dia­li­sa­tion capi­ta­liste. » Plus inté­res­sant pour sa valeur his­to­rique que pour ses apports théo­riques, ce livre offre une intro­duc­tion à l’histoire du com­mu­nisme arabe, lar­ge­ment igno­ré en France. [J.G.]

Éditions Le Temps des Cerises, 2006

Les Diplomates, de Baptiste Morizot

Philosophe ouvert aux sciences natu­relles, pis­teur sou­hai­tant com­mu­ni­quer avec les loups, Baptiste Morizot mul­ti­plie les asso­cia­tions pour pro­duire un ensemble théo­rique et pra­tique renou­ve­lant les rap­ports des humains aux ani­maux dits sau­vages. Une mise en pers­pec­tive his­to­rique s’impose : « avant la domes­ti­ca­tion il n’y avait pas de sau­vage ». S’opposant aux tenants d’un « contrat pas­to­ral » qui pos­tu­le­rait un tra­vail com­mun entre les ani­maux et les éle­veurs, l’auteur affirme la néces­si­té de négo­cier avec les non-humains pour éta­blir une véri­table « diplo­ma­tie ani­male ». S’appuyant sur les tra­vaux d’éthologues ain­si que sur sa propre expé­rience sur les traces des pré­da­teurs, il démonte le grand récit de l’opposition des bre­bis et des loups — récit qui aurait pu appa­raître dans les Mythologies de Roland Barthes, comme témoin de la construc­tion de la peur du « sau­vage ». Si l’éthologie sert dans la com­pré­hen­sion des ani­maux, elle peut être aus­si mobi­li­sée dans la com­mu­ni­ca­tion avec ces der­niers. Sont décli­nés un ensemble d’actions en faveur d’un par­tage de l’espace entre ces deux apex pré­da­teurs que sont les humains et les loups, nos égaux « du point de vue éco­lo­gique. » Reconnaître l’intelligence de ces der­niers per­met alors de sai­sir ce qu’ils ont de com­mun avec nous ; reste à mobi­li­ser ce com­mun pour gérer une situa­tion tenant de la géo­po­li­tique inter­spé­ci­fique. Si les pres­crip­tions de l’auteur déçoivent par rap­port à l’ensemble de la démons­tra­tion, on peut néan­moins rete­nir celles des « diplo­mates garous » dont les por­traits sont dres­sés au fil des pages : hété­ro­clites, ils sont la preuve qu’une « éthique rela­tion­nelle » est pos­sible, loin, bien loin du rap­port à sens unique actuel. [R.B.]

Éditions Wildproject, 2016

Les Yeux far­dés, de Lluís Llach

Germinal Massagué, 87 ans, se confie à un jeune réa­li­sa­teur cata­lan : il raconte l’histoire de sa vie à tra­vers 26 séances d’enregistrement, dont cha­cune consti­tue un cha­pitre du livre. Nous voi­là immer­gés dans la Barcelone des années 1920 et 1930, où gran­dit l’in­sé­pa­rable bande des quatre : Germinal, David, Joana et Mireira. Si les condi­tions de vie n’ont rien d’aisées, les liens ami­caux et la cha­leur du quar­tier leurs per­mettent d’être heu­reux. L’École de la Mer — école popu­laire dont la devise est « Apprendre à pen­ser, res­sen­tir, aimer » —, la taverne de Dora et la librai­rie « Le Crépuscule du Capitalisme » sont autant de lieux qui les construisent et animent leur enfance. Mais Germinal est trou­blé lorsqu’il découvre que les sen­ti­ments qu’il éprouve envers David dépassent ceux de la seule ami­tié. Ce der­nier devient pour lui « l’Ami aimé » : « Cette expres­sion défi­nis­sait de manière inat­ten­due la confuse pelote de sen­ti­ments et de sen­sa­tions énig­ma­tiques que je res­sen­tais pour mon cama­rade. » Très vite, la situa­tion poli­tique les rat­trape, lorsque le coup d’État fas­ciste s’en va mettre un terme à la vic­toire ines­pé­rée de la gauche aux élec­tions. Josep, le père de Germinal, part com­battre sur le front d’Aragon. Une extrême pénu­rie s’instaure — « La seule chose qui aug­men­tait sans arrêt était l’éventail des actions de soli­da­ri­té », qui se tra­duisent notam­ment par l’accueil des nom­breux réfu­giés auquel ne cessent de s’employer Germinal et David. L’arrivée de la guerre à Barcelone marque un tour­nant, entraî­nant son lot d’affrontements, de défaites, de bri­sures et d’exils… Une empoi­gnante plon­gée dans l’Espagne et la Barcelone liber­taires, dra­ma­ti­que­ment écra­sées par le fas­cisme ; demeure l’hu­ma­ni­té, à l’image de Marí, la mère de Germinal : « Elle fai­sait par­tie de ces gens qui avaient tout vécu : la guerre, la faim, les pri­va­tions, la répres­sion, mais qui étaient encore debout, le regard digne. Elle était encore capable de sou­rire. » [M.B.]

Éditions Actes Sud, 2017

Figures de la révo­lu­tion afri­caine — De Kenyatta à Sankara, de Saïd Bouamama

Le conti­nent afri­cain est por­teur d’une his­toire révo­lu­tion­naire bien plus riche qu’il n’est géné­ra­le­ment admis. Si le silence qui la recouvre n’est pas sur­pre­nant, l’é­mo­tion et la sur­prise res­tent au ren­dez-vous de qui découvre son ampleur. Dans ce brillant ouvrage, Saïd Bouamama offre des clés de connais­sance et de lec­ture aus­si acces­sibles que pré­cieuses au tra­vers de por­traits de cer­tains des lea­ders afri­cains les plus mar­quants de leur époque : on y trouve, et par­fois découvre, Césaire, Fanon, Lumumba, Cabral et Sankara, Nyobè, Nkrumah ou encore Ben Barka. C’est non sans finesse que le socio­logue et mili­tant met en évi­dence les traits saillants de ces vies en lutte et les coor­don­nées poli­tiques et idéo­lo­giques dans les­quelles elles se déploient : guerres de libé­ra­tion natio­nale, débats sur l’in­dé­pen­dance, dan­gers du néo­co­lo­nia­lisme, guerre froide, Tricontinentale… Il faut regar­der là où le doigt ne pointe pas : sans amné­sie ni idéa­li­sa­tion, l’his­toire du conti­nent afri­cain est cen­trale. Si la colo­ni­sa­tion vise l’ex­ploi­ta­tion éco­no­mique par la domi­na­tion poli­tique, à l’heure des ter­ri­toires ségré­gués de France et de la mon­tée des dis­cours xéno­phobes, la lutte — anti­ra­ciste comme anti­ca­pi­ta­liste — ne sau­rait s’am­pu­ter de ce pan de sa mémoire. [C.G.]

Éditions La Découverte, 2014

Manifeste incer­tain, de Frédéric Pajak

À l’aube des pre­mières pages, l’au­teur annonce : « Évocation de l’Histoire effa­cée et de la guerre du temps, tel est, expri­mé de façon désar­ti­cu­lée, le pro­pos du Manifeste, qui s’ouvre par ce pre­mier volume. D’autres sui­vront, au gré de l’in­cer­ti­tude. » D’autres ont sui­vi, en effet. Si l’ordre importe peu dans la lec­ture, le pre­mier tome se jus­ti­fie par sa teneur auto­bio­gra­phique. Se croisent l’au­teur à tout âge, Beckett, un peu, Walter Benjamin, beau­coup. C’est à ce der­nier que cet ouvrage est consa­cré. Pourtant, la bio­gra­phie n’est pas le terme appro­prié pour le décrire. Les des­sins, faits de noir et de blanc, sur­plombent un texte qui reprend à l’in­tel­lec­tuel alle­mand l’es­thé­tique du frag­ment. Des sou­ve­nirs de l’au­teur sur son enfance — « Je n’ai pas de soleil dans la tête : juste un ciel mouillé » —, l’on passe aux pen­sées de Benjamin tan­dis que le nazisme monte dans son pays, mon­tée qu’il observe d’Italie, de France et d’Espagne. Puis de nou­veau c’est l’au­teur que l’on contemple, lit, écoute. La pas­sage de l’un à l’autre se fait de plus en plus imper­cep­tible à mesure que la lec­ture avance. « Lire et vivre. Dire un peu ce que je lis, ce que je vis, pour­quoi, com­ment. » Par la porte qu’en­trouvre Frédéric Pajak sur sa vie, on peut voir un voyage en Sicile, des images, des paroles gla­nées çà et là. Puis tout se referme sur Benjamin, et c’est de ses départs, à lui, dont il est ques­tion. Dans ce va-et-vient conti­nu il faut oser se perdre, s’ar­rê­ter au milieu d’une phrase, atti­ré par ce qui la sur­monte, pour se faire rat­tra­per par les mots que pour­tant elle n’illustre pas. Car ici, texte et images sont habi­tés par deux lan­gages indé­pen­dants. Si les des­sins tirent leur source dans les mots, ils ne les résument pas, ne les épuisent pas. Décrivant à la marge des vies mar­gi­nales, ce pre­mier Manifeste incer­tain s’at­tache, sous l’œil bien­veillant d’un phi­lo­sophe alle­mand, à réflé­chir à l’Histoire et aux his­toires inaper­çues qui la peuplent. Celles de Frédéric Pajak, par­mi les autres. [R.B.]

Éditions Noir sur Blanc, 2016


Photographie de ban­nière : révo­lu­tion espa­gnole (1936–1939)


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REBONDS

Cartouches 36, octobre 2018
Cartouches 35, sep­tembre 2018
Cartouches 34, juillet 2018
Cartouches 33, juin 2018
Cartouches 32, mai 2018

Ballast

« Tenir tête, fédérer, amorcer »

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