Texte inédit pour le site de Ballast
Auguste Blanqui fut, selon Marx, l’homme qui manqua à la Commune : le révolutionnaire se trouvait alors sous les barreaux. Contre « l’odieuse domination des privilégiés », le militant, difficilement classable dans quelque courant constitué, a inlassablement promu le renversement du pouvoir central par une minorité socialiste organisée. Le philosophe Daniel Bensaïd, trotskyste de formation et théoricien de la LCR (puis du NPA), l’a mobilisé de très nombreuses fois dans son œuvre. Retour un compagnonnage intellectuel. ☰ Par Émile Carme
Les passéistes aiment le passé pour le figer (ombres piquées sur le liège, gloires amères, nostalgies fossilisées) ; les révolutionnaires s’y plongent pour remonter à la surface, les poumons chargés des forts souffles d’antan. Daniel Bensaïd était de ces derniers, bien sûr. Il convoquait les morts pour ragaillardir les vivants et fouetter le sang d’une époque courbaturée : notre temps se paie comptant et n’a plus rien à offrir qu’une Histoire finie, se chamaillant entre bonnet blanc démocrate et blanc bonnet républicain. À tout penseur ses ancêtres : balises ou phares, boussoles ou points d’appui, mires ou roses des vents. Bensaïd n’y coupait pas et flottaient, jamais loin de lui, quelques lueurs anciennes : Charles Péguy, Walter Benjamin et Auguste Blanqui l’ont escorté sa vie durant. C’est ce dernier, tête dure disparue en 1881, qui nous retient ici. On retrouve sa trace de la création du NPA aux ultimes notes du philosophe, avant qu’il ne nous quitte à son tour, en 2010.
« Notre temps se paie comptant et n’a plus rien à offrir qu’une Histoire finie, se chamaillant entre bonnet blanc démocrate et blanc bonnet républicain. »
La référence demeure embarrassante. Impénitent combattant emprisonné plus de trente années de sa vie, inventeur de la fameuse formule « Ni Dieu ni maître », prisonnier de Thiers sous la Commune (ce républicain bon teint qui engloutit Paris dans le sang et dont Zola affirmait qu’il était le « génie français incarné »), chat des rues doctrinaires (ni marxiste, ni anarchiste, il se réclamait du communisme et d’une Anarchie régulière), l’homme a tout pour troubler les banquets et les hommages que la Nation se plaît à rendre à ses défunts. La République lui préfère donc Ferry ou Clemenceau. La mise au ban n’autorise toutefois pas l’absolution : Blanqui n’eut jamais le pouvoir. Bien malin qui pourrait jurer qu’il n’en aurait pas abusé dans le cadre de la « dictature parisienne » qu’il conviait de ses vœux. Son goût, confinant à l’obsession, pour les avant-gardes armées et les coups de force n’a guère connu, le futur en sera témoin, de lendemains radieux.
À n’en pas douter, Daniel Bensaïd prisait en lui l’inflexibilité, la droiture et la passion. Les références à sa pensée — Blanqui, dit l’Enfermé, était un homme d’action plus qu’un théoricien, mais la rue pense et l’intéressé a légué au socialisme radical quelques grains à moudre — abondent dans ses ouvrages et ses articles. Trois lignes de force s’en dégagent : Bensaïd puise dans le « blanquisme »1 son refus du déterminisme historique, son mépris des utopies et sa propension à la mélancolie.
Un socialisme sans Progrès
Le mot, en lettre minuscule, a bonne presse : qui serait contre ? Le sens commun veut même qu’on ne l’arrête pas. Il devient matière à bisbilles sitôt qu’il se fait concept. Dans les rangs traditionnellement contre-révolutionnaires, cela s’entend, mais aussi, et cela se dit moins, dans le camp anticapitaliste. Sauf à penser le monde en deux blocs, noir face au blanc, se toisant d’une tranchée l’autre au mépris des teintes entières existantes (ce qui, dans le domaine médical, porte le nom d’achromatie et tient de la pathologie), force est d’admettre que les courants se croisent et se chevauchent plus qu’on ne veut bien l’admettre : « progressiste », « conservateur », « réactionnaire », « moderne » et « antimoderne » n’éclairent pas toujours, en tout cas pas assez, les enjeux comme les forces en présence. Mots fétiches qui aident à proscrire plus qu’à penser. Jaugeons-les avec modestie, ras les pâquerettes, à la loupe plus qu’à la louche : il est des progrès qui abaissent et d’autres dont on ne saurait se passer, des conservations salutaires et d’autres à mettre au poteau. Lieu commun : le cas par cas a, faute de génie, parfois quelques vertus.
« Les années passent mais ne promettent rien : malheur à qui croit le destin donné, tracé, plié. »
En 2006, Daniel Bensaïd a cosigné aux côtés du philosophe Michael Löwy l’article « Auguste Blanqui, communiste hérétique ». Les auteurs faisaient de l’Enfermé l’un des avatars de la troisième gauche : si la première est d’une raideur toute étatiste, la seconde réformiste et démocratique, cette dernière, plus radicale, s’avance hors les institutions. Elle rejette les pantalonnades parlementaires, ronds de serviette à la table des ministres, compromis et cotes mal taillées. Elle n’est pas une mouvance structurée, appointée et encadrée, mais, écrivaient-ils, une « constellation » : aréopage d’âmes rétives, bric-à-brac d’étoiles filantes — celles-là sont peu nombreuses et l’on y compte Sorel, Péguy, Lazare et ledit Blanqui. Bensaïd signait à deux mains son inscription propre dans la tradition marxiste : il n’est à ses yeux nullement question de la dépasser mais de l’enrichir, de l’émailler, de la féconder par des forces hétérodoxes méconnues, plus enclines aux ombrages qu’aux homélies. Et les deux penseurs d’assurer : Blanqui porte sur ses épaules cette tendance non progressiste du socialisme. « Son image ne cesse de nous hanter. »
L’Enfermé fut un opposant résolu au positivisme (l’humanité appréhendée par stades, de l’irrationnel des temps premiers à la science comme sommet), au scientisme, au déterminisme et au caractère supposément linéaire du devenir historique. Non, martelait-il, l’avenir ne porte pas en lui l’élévation de l’espèce. Le passé, un souvenir amer ; le présent, un tremplin pour un futur enfin affranchi des tares anciennes ? Farces et foutaises. Le temps ne monte pas les marches de l’évolution, de la tourbe animale aux cités radieuses de l’Homme libre. Les années passent mais ne promettent rien : malheur à qui croit le destin donné, tracé, plié. Blanqui : « Je ne suis pas de ceux qui prétendent que le progrès va de soi, que l’humanité ne peut pas reculer2. »
Le hasard n’a pas poussé Bensaïd à convoquer le sulfureux Sorel. On lui doit son célèbre essai Les Illusions du progrès, paru en 1908. Le philosophe français, partisan du syndicalisme révolutionnaire, y retraçait page à page les origines de ce « dogme », le progrès, qu’il assimilait à « une doctrine bourgeoise3 ». Quatre décennies plus tard, l’ancien trotskyste Dwight Macdonald, devenu libertaire pour n’être pas complice du sang versé à Kronstadt par le leader de l’Armée rouge (vis-à-vis duquel Daniel Bensaïd, il faut bien le dire, faisait montre d’une large indulgence), publiait The Root Is Man. On y lit : « Le progressiste, si prompt à taxer les autres de métaphysiciens
ou d’utopistes
, est en réalité l’archétype du métaphysicien de notre temps, prêt à sacrifier indéfiniment et à très grande échelle les intérêts réels, matériels, concrets d’êtres de chair et de sang sur l’autel du concept métaphysique de Progrès, dont il postule (en termes métaphysiques là encore) qu’il est la véritable essence
de l’histoire4. » Camus entérinerait bientôt, dans L’Homme révolté : « [L]e progrès, l’avenir de la science, le culte de la technique et de la production sont des mythes bourgeois5. »
« Si rien n’est tracé, rien n’est fatal ; un fait n’est jamais accompli, sauf à croire les vainqueurs qui le déclarent. »
C’est qu’une pensée irrigue l’œuvre entière de Bensaïd : l’Histoire n’est pas une ligne droite obéissant à quelque dessein (le telos d’Aristote, la Cité de Dieu de saint Augustin, l’âge positif de Comte ou la Révolution finale). Elle ne se déplie ni ne connaît d’épilogue. Le militant trotskyste, s’appuyant sur Blanqui, Benjamin et Marx, tenait à laisser la porte ouverte aux aléas comme aux accrocs, aux imprévus comme aux hasards. Le monde est une boule capricieuse, sale gosse marchant contre les vents prédits. Chaque instant porte son poids de doutes et de possibles, d’esquives et de peut-être. Et si rien n’est tracé, rien n’est fatal ; un fait n’est jamais accompli, sauf à croire les vainqueurs qui le déclarent. Dans son essai Marx, mode d’emploi, Bensaïd convoquait une phrase chère à son cœur, à en juger par sa récurrence dans son œuvre : « L’histoire ne fait rien6. » Signée Engels. Les hommes seuls la font et la façonnent, dans l’éternel combat quotidien.
Dans ses Mémoires, Une lente impatience, Bensaïd consignait encore : « Le cher Blanqui voyait juste7 » dans sa critique du positivisme. Plus loin : « Les bifurcations
stratégiques de Blanqui laissaient entrevoir un autre rapport entre histoire et événement, règle et exception, réception infernale de la catastrophe et irruption messianique du possible8. » Rien ne nous autorise « à nous laisser de nouveau endormir par les berceuses du progrès, comme si, à l’instar des opérettes Belle Époque, tout devait s’arranger, dans une apothéose finale de paillettes et de chansons9 ». Il enfonçait le clou dans son essai Un nouveau théologien, évoquant Blanqui derechef : non, définitivement non, l’Histoire n’est pas close et la Révolution n’est pas son point final, sa lettre Z, son terminus attendu. Il n’est pas d’engrenage, de logiques percluses, mais, à toute heure, des points de fuite possibles et pensables, des percées et des brèches à tenter ou à prendre, des fissures dans les grandes parois de l’ordre. Pas de cours des choses aux semelles de plomb, de fatum sans failles. Le terme « bifurcation », emprunté au même Blanqui, revient continuellement sous la plume de Bensaïd : Tout est encore possible, tel est bien le nom de l’un de ses derniers livres, paru aux éditions La Fabrique en 2010.
Dans son article inachevé « Walter Benjamin, thèses sur le concept d’histoire », Bensaïd est revenu sur sa critique du positivisme. Même propos, autres formules. Il développe en revanche l’idée selon laquelle, chez Blanqui (et Benjamin), le passé serait un gisement, un magma enfoui prêt à surgir. Il parle d’une « catégorie de la Résurrection/Réveil », d’un passé qui sait, peut et doit se défaire de ses poussières pour armer le présent en songeant au futur proche. L’Histoire est hachures, dents de scie, sauts et contre-sauts ; elle gonfle, s’élance, s’ébroue puis se rétracte, prend du recul, cherche un biais, esquisse et esquive, puis repart avant de s’écrouler ou de gagner la manche. Le présent, estimait Bensaïd, doit réveiller les « potentialités inexplorées » du passé. Le trotskyste rejoint ici le républicain Régis Debray, avec qui il polémiqua fraternellement : la mémoire est révolutionnaire et le fantasme de la page blanche, de la table rase, n’amuse que la chanson ou les tyrans. « Pour Blanqui, déclarait Bensaïd en 2007, le passé reste donc un champ de bataille sur lequel le jugement des flèches, le sort des armes, et le fait accompli ne prouvent rien quant au partage du juste et de l’injuste10 » : autrement dit, il permet une approche éthique du socialisme, non plus seulement stratégique.
La révolution n’est pas une utopie
« On privilégie les petits chantiers alternatifs et les microrésistances au bouleversement global des structures et des institutions. »
Étymologiquement, le mot « utopie », inventé par Thomas More en 1516, signifie « qui n’est d’aucun lieu ». S’il est des anticapitalistes, à commencer par Löwy, pour louer en lui sa force émancipatrice, d’autres, à l’instar de Bensaïd, refusent de l’intégrer à leur lexique critique. La lutte sociale est l’affaire des courtes durées, des temps sur lesquels on peut avoir prise : Bensaïd préfère les plans B à ceux sur la comète. Aux sociétés idéales et aux vendeurs de mirages, il oppose le réel et son implacable humilité : « Là-dessus, je suis blanquiste jusqu’au bout des ongles : regarder loin fatigue. […] On est là, on a des problèmes à résoudre, on ne les résoudra pas tous. On vit dans une époque où ce que l’on appelle la barbarie a pris plusieurs longueurs d’avance, essayons de résoudre cela. Que sera une humanité demain ? Est-ce qu’il y aura une insatisfaction chronique ? Est-ce qu’il y aura d’autres manières d’être malheureux ? Peut-être. Très probablement même. Mais enfin, c’est une interrogation sans réponse. Je reste terre à terre, si tant est que cela soit terre à terre que de se demander quoi faire dans les deux siècles qui viennent pour éviter une catastrophe11 ! »
Face à l’utopisme, Bensaïd dresse « la raison stratégique12 ». Les rêves d’antan — Owen, Saint Simon ou Fourrier — avaient au moins pour eux, estimait le militant, d’aspirer à changer le monde ; ceux qu’offre notre temps s’affichent par fragments et miettes, bouts de ficelle et pis-aller. On veut se changer « soi » ou faire bouger la donne « à son modeste niveau », on privilégie les petits chantiers alternatifs et les microrésistances au bouleversement global des structures et des institutions. Une époque de « petits traités et petites gorgées de bière13 », ironisait le philosophe.
Le communisme, jurait quant à lui Blanqui en 1870, « doit se garder des allures de l’utopie et ne se séparer jamais de la politique14 ». À l’utopie, le philosophe privilégiait en réalité la notion de messianisme laïc. Qu’est-ce à dire ? « L’inquiétude éveillée du possible », expliquait-il dans son article « Obscures lumières d’août ». Mais encore ? Ce messianisme n’est pas celui de l’attente apathique, de l’espoir religieux, du désir d’un Messie sauveur et rédempteur ; le sien est métaphorique, sécularisé. Dans le sillon de Walter Benjamin, Bensaïd suggère qu’il faut se tenir sur le guet, prêt, en attente de, toujours disponible « à l’irruption du possible15 ». Il explicita son propos dans l’ouvrage Éloge de la résistance à l’air du temps : aux côtés de Blanqui et de Sorel, il assurait ainsi, au regard de la tradition juive, que le Messie peut arriver à tout instant, qu’il peut « se faufiler dans la porte étroite de l’impromptu événementiel16 ».
Éloge de la mélancolie
« C’est la mélancolie des ventres noués et des yeux flingués par les défaites, des corps sur les pavés et des espoirs au fond des rues, crevés la gorge nue. »
Des dandys aux poètes perdus dans leur spleen, des phraseurs aux esthètes alanguis dans leur Moi, le vague-à-l’âme est d’ordinaire associé aux gardiens de l’immobile. Il existe pourtant une tradition révolutionnaire empreinte de mélancolie : en 1992, Sayre et Löwy ont publié une étude approfondie, Révolte et mélancolie, sur ce courant somme toute souterrain. Les auteurs se portent en faux contre l’idée que le romantisme serait inévitablement contre-révolutionnaire et célèbrent la force anticapitaliste de celui-ci : le romantisme défie la modernité, donc sa part de calcul, de désenchantement, d’hégémonie rationaliste et d’emprise bureaucratique. « Le souvenir du passé sert comme arme dans la lutte pour le futur17 », révèlent-ils, avant de mettre en lumière les tenants d’une telle mélancolie révolutionnaire : Marx, Engels, Lukacs, Rosa Luxemburg, Péguy ou encore Ernst Bloch. Bensaïd apporte toutefois une précision, à valeur de rectification : la mélancolie qu’il célèbre est classique et non romantique. La première ne donne pas dans l’emphase ni le pathos, ne s’embarrasse pas de larmes sous la lune. Dans Le Pari mélancolique, Bensaïd en brosse le portrait : lucide, frugale, maîtrisée. Elle ne s’épanche pas et espère, tout en ne sachant se défaire du pessimisme qui l’habite. Elle risque, parie. Blanqui, estime-t-il, en est l’un des plus justes représentants.
Le sociologue Philippe Corcuff, ami de Bensaïd, rapporte dans l’un de ses textes que la mélancolie, comme motif, traverse l’intégralité de l’œuvre du penseur du NPA. C’est la mélancolie des ventres noués et des yeux flingués par les défaites, des corps sur les pavés et des espoirs au fond des rues, crevés la gorge nue, celle des drapeaux ne battant plus que sur les cercueils, celle du souffle froid des oubliés, des vaincus et des paumés, celle des fosses communes face au sourire satisfait des salauds. « Cette tristesse, en 1939, c’est l’Allemagne, c’est l’Espagne (celle de la culpabilité rongeuse et alcoolique de Lunar Caustic ou de Geoffrey Firmin). C’est l’imminence évidente de la guerre18. » C’est encore celle, paraphrasant Nietzsche, de l’éternel retour des échecs qu’eut à connaître l’Enfermé (1830, 1839, 1848, 1871…), celle des révolutions trahies — et Bensaïd de lier alors Blanqui à Trotsky —, celle, enfin, du Che n’ignorant rien des obstacles mais se battant tout de même. « La mélancolie n’est pas pour moi un alibi à l’inaction, mais au contraire un levier de l’action désillusionnée (à ne pas confondre avec dépassionnée), d’un engagement qui s’efforce de ne pas se raconter d’histoire, de ne pas marcher à la croyance19. »
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Un marginal, un outsider, un hérétique : c’est ainsi que Bensaïd se plaisait à décrire Blanqui, que tant d’autres ont couvert d’insultes (démagogue et fanatique pour Larousse ; brute incapable d’amour pour Hugo ; individu immonde, méchant et dégoûtant pour Tocqueville). Mais Bensaïd a salué ses vertus sans ignorer ses faiblesses. « On trouve, au cœur des écrits de Blanqui, un équilibre instable entre l’illuminisme autoritaire et une profonde sensibilité libertaire20. » Tensions, en effet, dans l’œuvre-vie du révolutionnaire : si son aile autoritaire est manifeste, l’autre, libertaire, s’entend par son éloge de la pluralité des doctrines et des courants au sein du socialisme, et, même, de son impérieuse nécessité contradictoire. Par son refus de la Terreur instituée, aussi : aux traîtres et aux contre-révolutionnaires, Blanqui proposait l’exil en lieu et place de la guillotine robespierriste21. « L’appel est toujours ouvert », jurait ce dernier, pour la plus grande joie sans illusions de Bensaïd.
- Utilisons ce terme en tant que corpus originel et non comme mouvement constitué par ses disciples.[↩]
- Cité par Alain Decaux, Blanqui l’insurgé, Perrin, 1976, p. 484.[↩]
- Georges Sorel, Les Illusions du progrès, Études sur le Devenir Social, Marcel Rivière et Cie, 1947, pp. 5–6.[↩]
- Dwight Macdonald, Le Socialisme sans le Progrès, Éditions La Lenteur, 2011, p. 135.[↩]
- Albert Camus, L’Homme révolté, Folio essais, 2008, p. 245.[↩]
- Cité par Daniel Bensaïd, Marx, mode d’empoi, Zones, 2009, p. 74.[↩]
- Daniel Bensaïd, Une lente impatience, Stock, 2004, p. 91.[↩]
- Ibid., p. 404.[↩]
- Ibid., p. 460.[↩]
- Daniel Bensaïd, « Temps historiques et rythmes politiques », 2007.[↩]
- Entretien « Pensée stratégique et utopie », Mortibus n° 1, printemps 2006.[↩]
- Daniel Bensaïd, « Socialismes utopiques d’hier et d’aujourd’hui », 2007.[↩]
- Daniel Bensaïd, Éloge de la résistance à l’air du temps, Textuel, 1999, p. 60.[↩]
- Auguste Blanqui, Maintenant il faut des armes, La Fabrique, 2008, p. 216.[↩]
- Entretien « À propos de Walter Benjamin, sentinelle messianique », Petit Périgord rouge, 1990.[↩]
- Daniel Bensaïd, Éloge de la résistance à l’air du temps, Textuel, op. cit., p. 59.[↩]
- Robert Sayre et Michael Löwy, Révolte et mélancolie, Payot, 2011, p. 39.[↩]
- Daniel Bensaïd, « Walter Benjamin, thèses sur le concept d’histoire ».[↩]
- Entretien « La Politique et l’histoire », Libre choix, Bruxelles, février 1998.[↩]
- Daniel Bensaïd et Michael Löwy, « Auguste Blanqui, communiste hérétique », 2006.[↩]
- Lire à ce propos ses « Notes inédites », parues dans le vingt-huitième numéro des Annales historiques de la Révolution française, en 1928.[↩]