« Même si la Turquie essaie de détruire notre expérience... »

16 décembre 2020


Texte inédit pour le site de Ballast

Le 14 décembre der­nier, l’ar­mée turque et ses alliés — les milices rebelles de l’Armée natio­nale syrienne — ont lan­cé une attaque contre la ville d’Aïn Issa, dans le gou­ver­no­rat de Raqqa, au nord de la Syrie. Les Forces démo­cra­tiques syriennes — en charge, notam­ment, d’as­su­rer la défense de l’Administration auto­nome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES / Rojava) — ont repous­sé les enva­his­seurs. Une attaque de plus : c’est que l’État turc, en dépit des accords de ces­sez-le-feu, n’en finit pas de prendre la région et la Révolution pour cible. Le 8 décembre, quatre civils étaient enle­vés par des mili­ciens rebelles à Afrîn, can­ton de l’Administration auto­nome occu­pé depuis 2018. Un point sur la situa­tion, nour­ri de ren­contres effec­tuées sur place. ☰ Par India Ledeganck


Ces der­nières semaines ont été mar­quées par la recru­des­cence des attaques turques et isla­mistes sur le sec­teur d’Aïn Issa, au nord de la région de Raqqa. Malgré les accords de ces­sez-le-feu signés au mois d’oc­tobre 2019 (entre, d’une part, les États-Unis et la Turquie et, d’autre part, la Russie et la Turquie), les bom­bar­de­ments se pour­suivent contre l’Administration auto­nome. Le 24 novembre 2020, des com­bat­tants turcs et des mili­ciens sont allés jus­qu’à prendre d’as­saut le camp de réfugié·es d’Aïn Issa. La résis­tance des Forces démo­cra­tiques syriennes (FDS), uni­tés mili­taires affi­liées à l’Administration auto­nome et membres de la coa­li­tion inter­na­tio­nale en Irak et en Syrie, a fait 18 morts dans les rangs des enva­his­seurs — dont Ismail Aydo, un ancien membre de l’État islamique.

« Le 24 novembre 2020, des com­bat­tants turcs et des mili­ciens sont allés jus­qu’à prendre d’as­saut le camp de réfugié·es d’Aïn Issa. »

La fin du man­dat de Donald Trump, l’af­fai­blis­se­ment du sys­tème ban­caire de la Turquie, un taux de chô­mage consé­quent et l’in­ca­pa­ci­té à gérer la pan­dé­mie : autant de fac­teurs pou­vant favo­ri­ser l’in­ten­si­fi­ca­tion de ces attaques1. Celles-ci s’inscrivent dans une poli­tique d’agressions constantes, per­pé­tuée en dépit de l’obtention des ces­sez-le-feu. L’opération « Source de Paix », der­nière offen­sive en date lan­cée par la Turquie en octobre 2019, avait eu pour consé­quence dra­ma­tique l’annexion des villes de Girê Sipî [Tall Abyad] et Serê Kaniyê [Ras al-Aïn]. L’objectif visé à tra­vers cette opé­ra­tion était l’é­ta­blis­se­ment d’une zone dite « de sécu­ri­té » le long de la fron­tière tur­co-syrienne. Finalement, les villes de Girê Sipî et de Serê Kaniyê tom­be­ront sous contrôle de l’État turc, res­pec­ti­ve­ment le 13 et 20 octobre, condam­nant les popu­la­tions locales — kurdes, arabes, syriaques-assy­riennes, armé­niennes et tchét­chènes — à fuir ou à subir les exac­tions des milices sou­te­nues par la Turquie. Un rap­port de la com­mis­sion d’en­quête de l’ONU, publié le 15 sep­tembre 2020, fait état d’actes de tor­ture, de prises d’o­tages et de vio­lences de genre com­mises par les­dites milices, dans les régions d’Afrîn (une région majo­ri­tai­re­ment kurde occu­pée par l’État turc depuis mars 2018) et de Serê Kaniyê (occu­pée depuis octobre 2019). Le rap­port fait notam­ment réfé­rence au carac­tère pla­ni­fié et sys­té­ma­tique des vio­lences diri­gées contre les popu­la­tions kurdes.

Les pre­mières attaques contre Girê Sipî et Serê Kaniyê sur­vinrent deux jours après le retrait des troupes éta­su­niennes de la fron­tière tur­co-syrienne, le 7 octobre 2019 : une déci­sion que Donald Trump effec­tua en dépit des objec­tions du Pentagone. Les FDS avaient pour­tant joué un rôle cru­cial dans la lutte contre l’État isla­mique, en tant que prin­ci­pales forces ter­restres de la coa­li­tion. Au cours d’un entre­tien, le res­pon­sable des Unités de pro­tec­tion du peuple (YPG) du dis­trict de Derîk [Al Mālikiya] me rap­pelle ain­si : « Nous avons éla­bo­ré nos tac­tiques via les expé­riences de com­bats. Nous avons été les seuls à nous éle­ver contre l’État isla­mique. Nous avons connu énor­mé­ment de com­bats. Nous avons obser­vé nos enne­mis et appris com­ment ils fonc­tion­naient. Il est impor­tant de se rendre compte que les sol­dats qui com­po­saient l’État isla­mique étaient éga­le­ment des mili­taires pro­fes­sion­nels, ou, du moins, par leur conscrip­tion, ils avaient au préa­lable acquis une expé­rience mili­taire. » Le retrait des troupes éta­su­niennes de la fron­tière tur­co-syrienne a ain­si pro­fi­té à l’armée turque, deuxième en effec­tifs de l’OTAN : le revi­re­ment poli­ti­co-mili­taire des États-Unis, eux aus­si membres de la coa­li­tion inter­na­tio­nale, per­mit l’in­va­sion de la région.

[Famille déplacée du fait de l'invasion turco-rebelle de Serê Kaniyê : le jeune Mohammed a été blessé au phosphore blanc | India Ledeganck]

Alî, responsable YPG

Je me trouve à Hîmo, un vil­lage qui borde Qamîşlo [Al Qāmišlī], la capi­tale du nord-est syrien. En cette soi­rée, l’air est enfin sup­por­table. Alî a accep­té de me ren­con­trer pour dis­cu­ter de son expé­rience au sein des FDS. Je suis accueilli dans la mai­son de sa mère : un bâti­ment de pierres grises aux abords d’une route de terre. Nous sommes reçus dans le jar­din, avec du thé noir sucré et des pâtis­se­ries au miel. Alî fume la chi­cha en atten­dant le début de notre entre­tien. Il me pointe du doigt la moto garée et me demande si je sais conduire ; lui, c’est un pas­sion­né : il m’ex­plique d’un ton joyeux ses der­nières balades dans la région. J’oublie pour quelques minutes que ce jeune tren­te­naire, inté­gré aux YPG, est res­pon­sable de la zone qui entoure la ville de Derîk. Il me tend un mas­baḥa, un cha­pe­let musul­man, aux cou­leurs du nord-est syrien : vert, jaune, rouge. « C’est pour toi », dit-il en sou­riant. Puis il com­mence à me racon­ter son his­toire, mar­quée par l’exil : Alî avait fui la Syrie avant la révo­lu­tion syrienne de 2011 afin d’é­chap­per à un ser­vice mili­taire qui ne finis­sait pas.

« Nous n’attendons rien de la coa­li­tion. La coa­li­tion apporte une aide mili­taire uni­que­ment quand ça sert ses inté­rêts. »

Après « deux ans, deux mois et deux jours », les condi­tions dans les­quelles les Kurdes conscrits accom­plis­saient leur ser­vice mili­taire dans l’armée syrienne, struc­tu­rel­le­ment raciste, l’ont pous­sé à se réfu­gier au Liban : « Si un Kurde en venait à mou­rir, ils res­taient indif­fé­rents : pour eux, c’était juste un Kurde de moins. » Alî me montre la longue cica­trice qui tra­verse sa main droite. Gravement bles­sé lors d’un exer­cice, il n’a­vait pas eu la pos­si­bi­li­té de rece­voir des soins adé­quats en tant que conscrit kurde. En 2011, année du sou­lè­ve­ment popu­laire contre le régime Assad, Alî est aus­si­tôt ren­tré au nord-est syrien. Depuis, il a par­ti­ci­pé aux fronts de Tell Brak, Tell Hamîs, Jaza et Hasake contre l’État isla­mique, et, der­niè­re­ment, à la défense de Serê Kaniyê contre l’État turc.

Il me relate les évè­ne­ments propres à ce der­nier front. Face aux forces aériennes turques, leurs mitrailleuses BKC et leurs kalach­ni­kovs sem­blaient déri­soires. « Si nous arri­vions à obte­nir une zone d’exclusion aérienne, nous aurions l’avantage », confie-t-il. « Mais nous n’attendons rien de la coa­li­tion. Nous savons que nous n’obtiendrons pas d’artillerie lourde, que ce soit des drones ou des DShK [mitrailleuse lourde anti­aé­rienne]. La coa­li­tion apporte une aide mili­taire uni­que­ment quand ça sert ses inté­rêts. Elle se bat donc contre l’État isla­mique, pas contre la Turquie. » Alî envi­sage la pos­si­bi­li­té d’une nou­velle offen­sive turque : elle pour­rait être diri­gée contre Kobanê [Aïn al-Arab] ou Girê Sipî. Selon lui, « la Turquie veut la M4 et ses alen­tours, mais aus­si tout point qui pour­rait leur être éco­no­mi­que­ment ren­table ». La M4 ? L’autoroute qui tra­verse hori­zon­ta­le­ment le nord-est syrien et relie la région por­tuaire de Latakia, à la fron­tière ira­ko-syrienne. En tant qu’ar­tère rou­tière ali­men­tant de nom­breuses villes de Syrie et du nord-est syrien, elle consti­tue un enjeu stra­té­gique important.

[Ligne de front contre Daech aux environs de Serê Kaniyê, en 2014 | Loez]

Pour le Secours rouge inter­na­tio­nal, les stra­té­gies mili­taires adop­tées par la Turquie depuis l’invasion de Serê Kaniyê se basent sur « un éven­tail d’actions hos­tiles, comme les assas­si­nats ciblés, l’incendie des récoltes, les bom­bar­de­ments ponc­tuels par drone, les atten­tats com­mis par des sup­plé­tifs, la pro­vo­ca­tion de mou­ve­ments de popu­la­tion2 ». Des agres­sions inces­santes qui, m’a­vance-t-on, se doublent d’un ren­for­ce­ment des posi­tions turques dans la région. Le média Al-Monitor indique d’ailleurs que les lignes de front ont été ren­for­cées « avec des véhi­cules mili­taires, de l’ar­tille­rie lourde, des radars et des équi­pe­ments de télé­sur­veillance ». Et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme de pré­ci­ser que l’ar­mée turque occupe de nou­velles posi­tions mili­taires, répar­ties entre dif­fé­rentes bases situées dans des vil­lages lon­geant la M4 ain­si qu’aux alen­tours d’Aïn Issa et Girê Xurma [Tell Tamr].

Rozan, de l’Académie des femmes

« Nous sommes tous et toutes dans l’au­to­dé­fense. Le peuple rejoint ce pro­jet. C’est ça, notre réa­li­té. »

Quelques jours après ma ren­contre avec Alî, je fais la connais­sance de Rozan, la res­pon­sable de la pre­mière aca­dé­mie mili­taire pour les femmes du nord-est syrien. Je la retrouve une après-midi à Hesîçe [Al-Hasaka], dans sa mai­son, où elle vit avec sa famille. Rozan nous accueille dans son salon, avec son père. La cha­leur étouf­fante a vidé les rues ; les volets sont fer­més afin de conser­ver la frai­cheur de la pièce. Elle nous pro­pose de débu­ter notre entre­tien dans quelques minutes, une fois l’élec­tri­ci­té reve­nue. Rozan doit avoir moins de 30 ans. Elle a nat­té ses longs che­veux noirs vers l’ar­rière — une coif­fure cou­rante chez les com­bat­tantes. Elle aborde en pre­mier lieu son enga­ge­ment dans le sec­teur mili­taire : « Il n’y a pas de martyr·es 3 dans ma famille, mais nous sommes tous et toutes dans l’au­to­dé­fense 4. S’il y a des besoins dans le sec­teur civil, nous allons dans le sec­teur civil, et s’il y a des besoins dans le sec­teur mili­taire, nous allons dans le sec­teur mili­taire. Ma mère est impli­quée dans le Kongra Star, par exemple [confé­dé­ra­tion d’or­ga­ni­sa­tions de femmes visant à leur éman­ci­pa­tion éco­no­mique, poli­tique et sociale, ndlr]. Nous sommes dans le bon, car le peuple rejoint ce pro­jet. C’est ça, notre réa­li­té. »

L’Administration auto­nome avait sou­hai­té tra­vailler à la pro­fes­sion­na­li­sa­tion des com­bat­tantes via l’ouverture, en sep­tembre 2019, de cette pre­mière aca­dé­mie mili­taire. Une nou­veau­té pour la région, me dit-elle, avant de me faire part de son amer­tume à devoir mettre en sus­pens, une énième fois — attaques turques obligent —, un pro­jet béné­fique pour « la liber­té des femmes5 ». Rozan me raconte : « C’était démo­cra­tique. Nos ins­ti­tu­tions mili­taires sont com­po­sées d’Arabes, de Kurdes, de chré­tiens… Les sec­teurs civil et mili­taire ont la même idéo­lo­gie. Nous com­bat­tons et nous mour­rons ensemble. C’est la preuve de l’exis­tence de la démo­cra­tie. » L’objectif de cette aca­dé­mie était de for­mer des femmes pour les répar­tir, ensuite, dans les dif­fé­rents bureaux mili­taires. Le pro­gramme, divi­sé en deux par­ties, était consti­tué de 45 jours d’entraînement mili­taire et de for­ma­tion poli­tique, puis l’académie dis­pen­sait des spé­cia­li­sa­tions en infir­me­rie, ges­tion des res­sources docu­men­taires, élec­tro-ingé­nie­rie, infor­ma­tique, ingé­nie­rie en radio­na­vi­ga­tion, ain­si qu’une spé­cia­li­sa­tion à la conduite de véhi­cules militaires.

[Entraînement de combattantes YPJ, près de Girkê Legê | Loez]

Mais, 24 jours après le début de la pre­mière for­ma­tion, les attaques turques menées contre Serê Kaniyê ont son­né le glas de ce pro­jet. Celles qui ont enta­mé la for­ma­tion ont dû être dépla­cées au sein d’un régi­ment. La mise en échec de l’académie mili­taire pour les femmes s’ins­crit, estime Rozan, dans une stra­té­gie au long cours éla­bo­rée par la Turquie : saper, de manière durable, toute pos­si­bi­li­té d’ins­tau­rer le moindre pro­jet béné­fique aux popu­la­tions du nord-est syrien. « La Turquie sou­haite détruire chaque chose que nous enta­mons », pour­suit-elle. « L’Académie avait été média­ti­sée car il s’agissait d’une inno­va­tion. Même si les aca­dé­mies mili­taires fémi­nines ont été pen­sées dès le début de la Révolution, nous man­quions de moyens finan­ciers pour pou­voir concré­ti­ser ces idées. » Le nord-est syrien ne pos­sé­dait effec­ti­ve­ment pas d’a­ca­dé­mie fémi­nine à même de prendre en charge ces dif­fé­rentes spécialisations.

« L’administration du nord-est syrien n’en per­sé­vère pas moins dans son pro­jet poli­tique et social. »

Rozan me rap­pelle qu’avant 2012, année de l’autonomisation des régions du Rojava vis-à-vis de Damas, les femmes étaient absentes des ins­ti­tu­tions poli­tiques, sociales et mili­taires syriennes. Et, de fait, la Révolution a per­mis le déve­lop­pe­ment de mul­tiples pro­jets visant à inclure et éman­ci­per les femmes. Que l’on songe à la par­ti­ci­pa­tion active dans les ins­tances mili­taires avec l’ins­tau­ra­tion d’u­ni­tés exclu­si­ve­ment fémi­nines (YPJ, HSNB, YJÊ) ; à l’é­du­ca­tion pour l’au­to­dé­fense mili­ta­ri­sée au tra­vers des uni­tés de défense popu­laire HPG jin ; à la repré­sen­ta­tion des femmes au sein des struc­tures poli­tiques, via l’é­ta­blis­se­ment du sys­tème d’hev­se­rok (chaque fonc­tion poli­ti­co-admi­nis­tra­tive se voit ain­si déte­nue par un homme et une femme, et ce à tous les niveaux de pou­voir) ; à la mise en place de bureaux spé­ci­fiques pour les femmes pour chaque sec­teur de l’ad­mi­nis­tra­tion (éco­lo­gie, éco­no­mie, etc.) ; au ren­for­ce­ment des orga­ni­sa­tions en lutte contre les vio­lences de genre (coor­di­na­tion entre le sys­tème judi­ciaire et SARA, col­lec­tif contre les vio­lences de genre) et des orga­ni­sa­tions qui sou­tiennent psy­cho­lo­gi­que­ment, maté­riel­le­ment et admi­nis­tra­ti­ve­ment les femmes dans leur vie quo­ti­dienne (mala jin) ; à la mise en place de lois en faveur des droits des femmes (inter­dic­tion de la poly­ga­mie dans la plu­part des régions du nord-est syrien, pour­suite des auteurs de vio­lences de genre…) ; ou, enfin, aux cours de jineo­lo­jî (la science des femmes) obli­ga­toire dans tous les cur­sus universitaires.

Un avenir incertain

L’administration du nord-est syrien n’en per­sé­vère pas moins dans son pro­jet poli­tique et social. Zeinab al-Assi, res­pon­sable au sein des bureaux de la défense, me fait part de leur déter­mi­na­tion à pro­té­ger les popu­la­tions et sau­ve­gar­der leur indé­pen­dance poli­tique. « Même si la Turquie essaie de détruire l’ex­pé­rience que repré­sente notre sys­tème, nos organes poli­ti­co-admi­nis­tra­tifs main­tiennent leur fonc­tion à Raqqa. Seuls les bureaux des mar­tyrs et de la défense ont été dépla­cés dans la région de Cezireh. » Une recon­nais­sance inter­na­tio­nale de l’Administration auto­nome aide­rait, m’in­dique-t-il, à sta­bi­li­ser la région et à pro­té­ger les popu­la­tions fra­gi­li­sées par des années de guerre. La crise éco­no­mique qui frappe la Syrie depuis plu­sieurs mois et la pan­dé­mie du coro­na­vi­rus ajoutent de nou­velles dif­fi­cul­tés à une situa­tion déjà extrê­me­ment com­plexe. Reste encore à voir ce que l’investiture de Joe Biden, en jan­vier 2021, signi­fie­ra pour l’engagement mili­taire éta­su­nien dans les régions du nord-est syrien. « Au moins, vient de lan­cer Zagros Hiwa, membre du comi­té des rela­tions exté­rieures de l’Union des com­mu­nau­tés du Kurdistan, [Biden] sait qui sont les Kurdes et il ne leur repro­che­ra pas de ne pas avoir débar­qué en Normandie6 ! »


Photographies de ban­nière et de vignette : Loez


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  1. Cengiz Çandar, « Biden’s US and Erdogan’s Turkey » : notes per­son­nelles issues de la confé­rence, Center for Turkey Studies, 2020.[]
  2. Secours Rouge International, « Reconnaitre une guerre quand on en voit une », 2020.[]
  3. Şehî­dên, en kurde[]
  4. Xwe para­stîn, en kurde[]
  5. Azadiya jinên, en kurde.[]
  6. En octobre 2019, Donald Trump décla­rait ain­si : « Ils ne nous ont pas aidés pen­dant la Seconde Guerre mon­diale. Ils ne nous ont pas aidés en Normandie, par exemple. »[]

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