Que l’Académie tienne sa langue, pas la nôtre


Tribune

Depuis que les édi­tions Hatier ont publié un manuel qui applique en par­tie l’écriture inclu­sive1, le débat fait rage. Une simple mesure d’égalité, qui applique les recom­man­da­tions du Guide pra­tique pour une com­mu­ni­ca­tion publique sans sté­réo­types de sexes mis en ligne par le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes ? Un « péril mor­tel » pour la langue, comme l’a pro­cla­mé l’Académie fran­çaise — qui ne compte pour­tant pas de lin­guiste dans ses rangs ? Ou, plus sim­ple­ment, un débat sans impor­tance ? C’est pour ten­ter de cla­ri­fier cer­tains termes du débat, pour dénon­cer l’incompétence et l’anachronisme de l’Académie, que plus de 70 lin­guistes fran­co­phones ont déci­dé de ripos­ter, par la pré­sente tri­bune, en expri­mant un sou­hait com­mun : que la langue fran­çaise devienne un objet de réflexion collective.


En tant que spé­cia­listes du fran­çais contem­po­rain ou de l’his­toire du fran­çais, nous nous réjouis­sons de l’ampleur des débats lin­guis­tiques qui ont lieu actuel­le­ment, aus­si bien dans les cafés, les repas de famille que dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ils témoignent de la vita­li­té de cette langue par­ta­gée par plus de deux cents mil­lions de fran­co­phones sur tous les conti­nents. Des débats sur le voca­bu­laire, la pro­non­cia­tion, l’orthographe, la gram­maire ou, de manière plus large, sur les règles de bien­séance sociale en matière de com­por­te­ment lan­ga­gier ont tou­jours eu lieu ; ils accom­pa­gne­ront tou­jours l’évolution d’une langue vivante, par­lée et écrite par autant de gens. Mais à cer­tains moments plus qu’à d’autres, ces débats passent sur le devant de la scène, comme c’est le cas aujourd’hui.

« Que cela plaise ou non, il n’est pas seule­ment ques­tion de lin­guis­tique, mais éga­le­ment de politique. »

Les polé­miques actuelles sur l’expression du genre en fran­çais existent depuis des siècles et se pour­sui­vront tant que le genre des mots (pro­noms, adjec­tifs, noms) qui se réfèrent aux êtres humains en fran­çais sera asso­cié au genre social des per­sonnes dési­gnées. La situa­tion est la même dans toutes les langues romanes, et les débats s’y tiennent dans les mêmes termes. Tant que nous dirons « elle, une actrice talen­tueuse », lorsque nous iden­ti­fions une femme, et « lui, un acteur talen­tueux », lorsque nous iden­ti­fions un homme, le genre ne sera pas arbi­traire et nous aurons besoin de construire des réponses aux ques­tions qui touchent à son expres­sion. Mais com­ment par­ler d’un groupe dans lequel nous avons iden­ti­fié vingt femmes et un homme, ou au contraire, vingt hommes et une femme ? Est-ce per­ti­nent de dire « ils » pour des groupes de com­po­si­tions aus­si dif­fé­rentes, ou vaut-il mieux uti­li­ser un pro­nom accor­dé à la majo­ri­té ? Comment par­ler d’un groupe com­po­sé d’un très grand nombre de per­sonnes : est-ce suf­fi­sant de dire « les ouvriers » pour signi­fier qu’on se pré­oc­cupe des temps par­tiels impo­sés et des congés de mater­ni­té ? Sommes-nous plus expli­cites lorsque nous disons « les ouvriers et les ouvrières » ? Les réponses à cette ques­tion n’ont rien qui relève de l’évidence. Et lais­ser croire que c’est l’usage qui a spon­ta­né­ment réso­lu la ques­tion en impo­sant la règle du « mas­cu­lin qui l’emporte sur le fémi­nin » est d’une mau­vaise foi sans bornes. Il s’agit bien d’une inter­ven­tion des aca­dé­mi­ciens du XVIIe siècle, des­ti­née à influen­cer des pra­tiques lin­guis­tiques fort variables, et non pas d’un enre­gis­tre­ment de l’usage. Ainsi, il est tout à fait pos­sible d’émettre au XXIe siècle des recom­man­da­tions dif­fé­rentes afin de faire évo­luer cette conven­tion : accord avec le mot le plus proche, accord à la majorité…

Que cela plaise ou non, il n’est pas seule­ment ques­tion de lin­guis­tique, mais éga­le­ment de poli­tique. Pour les per­sonnes qui se sentent à l’étroit dans l’opposition binaire femme/homme, il n’y a pour l’instant pas de pro­nom neutre en fran­çais : la forme « iel », ain­si que de nom­breuses autres nou­velles formes, sont en train de se dif­fu­ser et pour­raient per­mettre de com­bler ce besoin. Les gram­maires actuelles ne pro­posent pas de réponses à tout, et quand elles le font, ces réponses sont par­fois poli­ti­que­ment contes­tables ou obso­lètes. C’est pour cela que ces ques­tions sont visibles plus dans les médias que dans les livres de gram­maires. Il nous semble impor­tant de faire savoir que la gram­maire pres­crip­tive, celle qui codi­fie la langue, est liée à la poli­tique et à l’organisation sociale des per­sonnes qui par­tagent une langue ; elle n’a rien d’immuable, comme la force d’attraction gra­vi­ta­tion­nelle ou la course de la Terre autour du Soleil ! Différentes règles lin­guis­tiques se font concur­rence, car les gens ne parlent ni n’écrivent de manière homo­gène. L’institution char­gée de l’enseignement per­met de faire pres­sion sur les règles en concur­rence per­ma­nente, en attri­buant une valeur pres­ti­gieuse à une variante plu­tôt qu’à une autre, ou bien en accep­tant la varia­tion, selon les cas. Mais cela se rené­go­cie sans cesse. Il en sera tou­jours ain­si, et il n’y a là rien d’inquiétant. Au fond, il suf­fit de faire par­ti­ci­per le plus grand nombre à ces débats et, au bout d’un moment, des ten­dances émergent, les dic­tion­naires et les gram­maires les enre­gistrent, et les débats se calment… avant de reprendre, trente ou cin­quante ans plus tard.

Les posi­tions expri­mées récem­ment par des membres de l’Académie fran­çaise montrent leur igno­rance des méca­nismes des chan­ge­ments lin­guis­tiques, ce qui n’est pas sur­pre­nant. Ce n’est pas parce que l’on uti­lise un outil que l’on sait com­ment il est construit. On peut avoir des avis sur son effi­ca­ci­té, son uti­li­té, et même son esthé­tique, sans pour autant savoir com­ment il est struc­tu­ré. Pourtant, la dif­fu­sion mas­sive du fémi­nin pour nom­mer les métiers et les fonc­tions exer­cées par les femmes, en dépit des recom­man­da­tions de l’Académie, aurait dû ser­vir de leçon aux Immortel·les et les inci­ter à des prises de posi­tion plus mesu­rées et plus pru­dentes. En matière de lan­gage, les recom­man­da­tions ne sont que des conseils, que l’on peut suivre, ou non. Certes, la cohé­rence entre ins­ti­tu­tions est tou­jours pré­fé­rable : lorsque le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, en France, incite à faire évo­luer les usages lin­guis­tiques vers des pra­tiques plus éga­li­taires et moins sexistes et que, paral­lè­le­ment, une autre ins­ti­tu­tion, l’Académie fran­çaise, s’arc­boute pour blo­quer ces pré­co­ni­sa­tions, cela ne rend pas la lec­ture des règles aisée. Pourtant, per­sonne n’a auto­ri­té à tran­cher, ou, plus exac­te­ment, tout le monde par­tage cette auto­ri­té. La langue évo­lue non pas seule­ment à cause du « bon usage » pres­crit par les ins­ti­tu­tions en tout genre, mais aus­si parce que les locu­teurs et locu­trices se l’ap­pro­prient. Au fil du temps, dès que l’on prend le recul qu’im­pose le regard his­to­rique, on s’a­per­çoit que les chan­ge­ments lin­guis­tiques sont par­fois amor­cés par une élite, avec plus ou moins de suc­cès, et par­fois impo­sés à cette même élite par l’usage majo­ri­taire, lequel échappe au contrôle institutionnel.

« Toucher à la langue fait res­sur­gir des émo­tions res­sen­ties durant l’enfance, inter­roge le sen­ti­ment d’ap­par­te­nance à une com­mu­nau­té, le rap­port iden­ti­taire à l’his­toire et au patrimoine. »

L’évolution du registre des mots donne de nom­breux exemples de ce fait : « bou­quin » a d’a­bord été un terme pré­cieux, puis il est deve­nu fami­lier, voire argo­tique. Parfois, ce chan­ge­ment s’ef­fec­tue sur une échelle tem­po­relle si longue que le débat n’a pas lieu ; d’autres fois, comme pour l’ac­cord de genre, une dis­cus­sion s’en­gage (et le XVIIe siècle n’y a pas plus échap­pé que le XXIe). Ces dis­cus­sions sont tou­jours vives : tou­cher à la langue fait res­sur­gir des émo­tions res­sen­ties durant l’enfance, inter­roge le sen­ti­ment d’ap­par­te­nance à une com­mu­nau­té, le rap­port iden­ti­taire à l’his­toire et au patri­moine. Si l’on se penche sur les diverses polé­miques du siècle der­nier, que ce soit au sujet de l’expression du genre, de l’orthographe ou des angli­cismes, l’on retrouve les mêmes argu­ments et les mêmes méta­phores, par les­quelles la langue devient une per­sonne de sexe fémi­nin à la fois faible, belle et pure qu’il est urgent de pro­té­ger car elle est « défi­gu­rée », « enlai­die », nous dit la Coupole2 ; selon Michael Edwards, elle est même « atteinte d’une mala­die qui couvre la page comme une sorte d’ec­zé­ma », sa « chair […] est ron­gée ».

Or, si les images aident à com­prendre le monde, il ne faut pas pour autant oublier qu’elles ne sont que des com­pa­rai­sons et non des réa­li­tés ; car « [c]e qui se conçoit bien s’é­nonce clai­re­ment », parait-il. Une langue n’a pas de visage ; c’est un sys­tème avec des règles en par­tie arbi­traires, en par­tie moti­vées. Quand ces règles ne cor­res­pondent plus aux besoins, elles changent, que les puristes veuillent l’ad­mettre ou non. Si l’on observe les cour­riels, tracts, textes offi­ciels et même cer­taines pro­fes­sions de foi poli­tiques, on ne peut que consta­ter que des chan­ge­ments d’u­sage sont déjà en cours. Faut-il les enté­ri­ner, les frei­ner ou les accé­lé­rer ? Les débats sont vifs. Mais per­sonne ne peut nier ces débats, et per­sonne ne doit les confis­quer, pas même l’Académie, qui a récem­ment publié un com­mu­ni­qué alar­miste — qu’on aurait pu prendre pour une paro­die ! — pour mettre en garde les fran­co­phones contre un sou­dain et mys­té­rieux « péril mor­tel » qui guet­te­rait le fran­çais (décla­ra­tion du 26 octobre 2017).

Nous l’affirmons sans l’ombre d’un doute : le fran­çais n’est pas en dan­ger. Tous les para­mètres sont au vert : par­lé sur tous les conti­nents, le fran­çais est une langue de culture, du quo­ti­dien, d’ap­pren­tis­sage, de com­pé­tences (pro­fes­sion­nelles, admi­nis­tra­tives…) pour des mil­lions de per­sonnes dans le monde. Il ne risque stric­te­ment rien si quelques règles sont modi­fiées. Au contraire, les pro­po­si­tions récentes sur un accord de proxi­mi­té ou de majo­ri­té ne pour­raient qu’a­mé­lio­rer les per­for­mances écrites de nom­breux locu­teurs et locu­trices. L’Académie est (encore !) en passe de rater une occa­sion de mon­trer sa per­ti­nence. Rien ne lui inter­dit de contri­buer à faire évo­luer des règles, et elle a su le faire à de nom­breuses reprises, comme le rap­pelle son site Internet. Gardienne du temple, elle pour­rait choi­sir d’im­pul­ser des réformes si elle s’a­per­ce­vait que l’u­sage frappe à sa porte (nous aimons, nous aus­si, par­fois, les méta­phores osées). Ses membres, qui plus est, dans leurs ouvrages, toquent eux aus­si : s’ils étaient obli­gés d’ap­pli­quer la tota­li­té des pres­crip­tions du dire / ne pas dire for­mu­lées par leur cénacle, ou de se limi­ter aux seuls mots accep­tés dans leur dic­tion­naire, bien des pans de leur pro­duc­tion s’en trou­ve­raient irré­mé­dia­ble­ment tron­qués. Les auteurs fran­co­phones non hexa­go­naux enfin accueillis sous la Coupole ne sau­raient nous démen­tir : leur vir­tuo­si­té passe jus­te­ment par ce mariage heu­reux entre usage par­lé et (bon) usage écrit. Le débat sur l’é­vo­lu­tion des règles est déjà dans leurs lignes, dans les bouches de leurs per­son­nages. Celui sur l’accord au fémi­nin des noms de métiers, titres et grades vient enfin d’être recon­nu offi­ciel­le­ment comme débat ouvert au sein de l’Académie ; celui sur l’ac­cord de proxi­mi­té ne man­que­ra pas d’é­mer­ger par la suite.

« Le fran­çais se trou­ve­ra en péril mor­tel le jour où l’on ces­se­ra d’en débattre. »

Comment un débat pour­rait-il être évi­té dans toutes les aires de la fran­co­pho­nie actuelle ? Et sur­tout, pour­quoi cher­cher à empê­cher qu’il ait lieu ? Est-ce là l’une des fonc­tions de l’Académie et des écri­vains, voire de cer­tains lin­guistes qui oublient leurs fon­da­men­taux, entrai­nant dans leur sillage celles et ceux qui leur font confiance sans véri­fier leurs dires ? La liber­té d’ex­pres­sion, lors­qu’elle concerne la langue même qui per­met d’exer­cer cette liber­té, n’est-elle donc pas « sacrée » ? La dés­in­for­ma­tion à grand ren­fort de méta­phores aus­si fausses que vio­lentes, si elle est l’un des piliers du dis­cours polé­mique, n’en est pas pour autant res­pec­table quand elle émane d’une ins­ti­tu­tion et de per­sonnes qui veulent faire figure d’autorité.

Nous appe­lons donc solen­nel­le­ment toutes et tous les fran­co­phones à débattre serei­ne­ment et sans aucune crainte, et à s’informer, auprès de sources fiables, por­tant notam­ment sur l’histoire de la langue, pour en com­prendre les méca­nismes. Le fran­çais se trou­ve­ra en péril mor­tel le jour où l’on ces­se­ra d’en débattre. L’Académie dis­pa­rai­tra le jour où l’on ces­se­ra de lui accor­der de l’audience. Si quelque chose devait être en péril mor­tel aujourd’hui, ce serait plu­tôt l’Académie.


SIGNATAIRES


Maxime Amblard, uni­ver­si­té de Lorraine, France
Laurence Arrighi, uni­ver­si­té de Moncton — Nouveau Brunswick, Canada
Christophe Benzitoun, uni­ver­si­té de Lorraine, France
Philippe Blanchet, uni­ver­si­té Rennes 2, France
Mylène Blasco, uni­ver­si­té de Clermont Auvergne, France
Caroline Bogliotti, uni­ver­si­té Paris Nanterre, France
Yannick Bosquet, uni­ver­si­té de Maurice, République de Maurice
Annette Boudreau, uni­ver­si­té de Moncton — Nouveau Brunswick, Canada
Josiane Boutet, uni­ver­si­té Paris-Sorbonne, Directrice de la revue Langage et Société, France
Maria Candea, uni­ver­si­té Sorbonne nou­velle, France
Véronique Castellotti, uni­ver­si­té François Rabelais de Tours, France
Yannick Chevalier, uni­ver­si­té Lyon 2, France
Jean-Pierre Chevrot, uni­ver­si­té Grenoble Alpes, France
Stéphanie Clerc, uni­ver­si­té Rennes 2, France
Hugues Constantin de Chanay, uni­ver­si­té Lyon 2, France
James Costa, uni­ver­si­té Sorbonne Nouvelle, France
Corinne Denoyelle, uni­ver­si­té Grenoble-Alpes, France
Émilie Devriendt, uni­ver­si­té de Toulon, France
Daniel Elmiger, uni­ver­si­té de Genève, Suisse
Jean-Michel Eloy, uni­ver­si­té de Picardie Jules Verne, France
Cécile Fabre, uni­ver­si­té de Toulouse, France
Karën Fort, uni­ver­si­té Paris Sorbonne, France
Béatrice Fracchiolla, uni­ver­si­té de Lorraine, France
Françoise Gadet, uni­ver­si­té Paris Nanterre, France
Claudine Garcia-Debanc, uni­ver­si­té Toulouse Jean Jaurès — ESPE Midi-Pyrénées, France
Médéric Gasquet-Cyrus, uni­ver­si­té Aix-Marseille, France
Lucile Gaudin-Bordes, uni­ver­si­té de Toulon, France
Jean-Michel Géa, uni­ver­si­té de Corse Pascal Paoli, France
Philippe Gréa, uni­ver­si­té Paris Nanterre, France
Luca Greco, uni­ver­si­té Sorbonne Nouvelle, France
Pascal Gygax, uni­ver­si­té de Fribourg, Suisse
Benoît Habert, Ecole Normale Supérieure, Lyon, France
Monica Heller, uni­ver­si­té de Toronto, Canada
Stavroula Katsiki, uni­ver­si­té Saint-Denis Vincennes, France
Alice Krieg-Planque, uni­ver­si­té Paris-Est Créteil, France
Dominique Lagorgette, uni­ver­si­té Savoie Mont-Blanc, France
Patricia Lambert, Ecole Normale Supérieure, Lyon, France
Anne Le Draoulec, CNRS et uni­ver­si­té Toulouse Jean Jaurès, France
Matthieu LeBlanc, uni­ver­si­té de Moncton — Nouveau Brunswick, Canada
Michelle Lecolle, uni­ver­si­té de Lorraine, France
Amélie Leconte, uni­ver­si­té Aix-Marseille, France
Fabienne Leconte, Normandie uni­ver­si­té, France
Gudrun Ledegen, uni­ver­si­té Rennes 2, France
Florence Lefeuvre, uni­ver­si­té Sorbonne Nouvelle, France
France Martineau, uni­ver­si­té d’Ottawa, Canada
Marinette Matthey, uni­ver­si­té Grenoble Alpes, France
Valérie Méot-Bourquin, uni­ver­si­té Grenoble Alpes, France
Grégory Miras, Normandie uni­ver­si­té, France
Claudine Moïse, uni­ver­si­té Grenoble Alpes, France
Michèle Monte, uni­ver­si­té de Toulon, France
Clara Mortamet, Normandie uni­ver­si­té, France
Sandrine Ollinger, CNRS, Analyse et Traitement Automatique des Langues, France
Nadia Ouabdelmoumen, uni­ver­si­té Rennes 2, France
Marie-Paule Péry-Woodley, uni­ver­si­té de Toulouse Jean-Jaurès, France
Gaëlle Planchenault, Simon Fraser University — Vancouver, Canada
Bénédicte Pivot, uni­ver­si­té Paul Valéry — Montpellier 3, France
Josette Rebeyrolle, uni­ver­si­té Toulouse Jean Jaurès, France
Wim Remysen, uni­ver­si­té de Sherbrooke — Québec, Canada
Marielle Rispail, uni­ver­si­té Jean Monnet — Saint Etienne, France
Didier de Robillard, uni­ver­si­té François Rabelais de Tours, France
Laurence Rosier, uni­ver­si­té Libre de Bruxelles, Belgique
Marion Sandré, uni­ver­si­té de Toulon, France
Julie Sorba, uni­ver­si­té Grenoble-Alpes, France
Sandra Tomc, uni­ver­si­té Jean Monnet — Saint Etienne, France
Nicolas Tournadre, uni­ver­si­té Aix-Marseille, France
Cyril Trimaille, uni­ver­si­té Grenoble-Alpes, France
Henry Tyne, Président de l’Association for French Language Studies, uni­ver­si­té de Perpignan Via Domitia, France
Émilie Urbain, uni­ver­si­té de Moncton — Nouveau Brunswick, Canada
Andrea Valentini, uni­ver­si­té Sorbonne Nouvelle, France
Cécile Van den Avenne, uni­ver­si­té Sorbonne Nouvelle, France
Marie Veniard, uni­ver­si­té Paris Descartes, France
Cécile Vigouroux, Simon Fraser University — Vancouver, Canada
Valeria Villa-Perez, uni­ver­si­té Jean Monnet — Saint Etienne, France
Sylvie Voisin, Aix-Marseille uni­ver­si­té, France
Sandrine Wachs, uni­ver­si­té Sorbonne Nouvelle, France
Sylvie Wharton, uni­ver­si­té Aix-Marseille, France
Naomi Yamaguchi
, uni­ver­si­té Sorbonne Nouvelle, France


Toutes les illus­tra­tions sont extraites de toiles de Barnett Newman.

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  1. Rappelons que l’é­cri­ture inclu­sive désigne la repré­sen­ta­tion égale des femmes et des hommes dans la langue. Ses moda­li­tés pos­sibles sont mul­tiples : fémi­ni­sa­tion des titres, des métiers, double flexion (les étu­diantes et les étu­diants), accord de proxi­mi­té, accord à la majo­ri­té et, enfin, uti­li­sa­tion de points médians ou de tirets (les étudiant·e·s.).
  2. La Coupole est une salle de l’Institut de France (siège de l’Académie fran­çaise), où les aca­dé­mi­ciens se réunissent.
Ballast

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