Nous ne sommes pas encore assez populistes — en réponse à Iñigo Errejón


Tribune publiée sur le site de la revue CTXT et traduite pour le site de Ballast

Faute de majo­ri­té au Parlement, l’Espagne se dirige vers de nou­velles élec­tions le 26 juin pro­chain. La base d’Izquierda Unida (coa­li­tion de gauche radi­cale) a voté pour une liste com­mune avec Podemos. Si un nou­veau cycle élec­to­ral est per­çu comme une oppor­tu­ni­té par la direc­tion de Podemos pour pas­ser devant le Parti socia­liste ouvrier espa­gnol, des voix, en interne, s’in­quiètent que la machine élec­to­rale n’é­touffe défi­ni­ti­ve­ment la colère sociale du pays. En réponse à la tri­bune d’Íñigo Errejón, Emmanuel Rodríguez, his­to­rien et essayiste, et Brais Fernández, membre du par­ti Anticapitalistas, font état de leur désac­cord dans les pages de la revue espa­gnole CTXT. Selon eux, Errejón fait erreur lors­qu’il met au centre de la bataille poli­tique les dis­cours, les récits, les réfé­rents cultu­rels ou les mythes fédé­ra­teurs. Les indi­vi­dus deviennent des sujets poli­tiques — c’est-à-dire des acteurs poli­tiques conscients d’ap­par­te­nir à une même iden­ti­té col­lec­tive — à tra­vers, nous disent-ils, l’ex­pé­rience du conflit ouvert contre les groupes sociaux domi­nants : mani­fes­ta­tions, grèves, occu­pa­tions, boy­cotts, etc. Ils craignent que les per­cées élec­to­rales à répé­ti­tion ne cachent, en réa­li­té, une défaite poli­tique : à trop cana­li­ser les forces sociales vers les élec­tions, ce sont les mobi­li­sa­tions à l’o­ri­gine même de Podemos qui s’é­teignent len­te­ment. Nous avons tra­duit ces échanges pour infor­mer le lec­to­rat fran­co­phone des débats et réflexions de nos voi­sins et camarades.


Il y a quelques jours à peine, dans cette même revue, Íñigo Errejón publiait un article fouillé de mise en pers­pec­tive de l’expérience Podemos et de ses défis immé­diats. La contri­bu­tion est, sans aucun doute, béné­fique pour le débat poli­tique au sein du « bloc du chan­ge­ment » où règnent les rumeurs et par­fois le manque de dia­logue. Dans le but d’élargir l’échange, la rédac­tion de CTXT nous a per­mis d’esquisser une réponse au texte du stra­tège de Podemos. Dans sa démons­tra­tion en trois temps, Errejón démarre avec ce qui consti­tue le cœur de sa pen­sée : les inté­rêts concrets — lisez « inté­rêts de classe » — n’ont jamais de tra­duc­tion immé­diate en poli­tique. La construc­tion d’un sujet poli­tique, nous dit-il, requiert un « sur­plus de sens », un excé­dent sym­bo­lique. La poli­tique est, de ce fait, d’abord une acti­vi­té de « construc­tion de sens » (com­pre­nez de dis­cours) ; le ter­rain de com­bat fon­da­men­tal est celui-ci — et pas un autre. Le dis­cours est au centre, son résul­tat est une iden­ti­té qui se nour­rit prin­ci­pa­le­ment de maté­riaux cultu­rels. Errejón nous parle de mythes, de chan­sons, de séries, de romans, de cou­leurs, de dra­peaux, comme les fans d’un groupe pop.

On trouve la preuve et la démons­tra­tion que les vieux inté­rêts de classe n’opèrent plus — s’ils ont exis­té un jour en tant que tels — dans l’immensité et la plu­ra­li­té du social (sa dis­per­sion) qui sautent aux yeux d’Errejón dans des expé­riences aus­si quo­ti­diennes que faire ses courses. L’article com­mence par les ren­contres récentes du « pode­mos­sien » [tra­duc­tion de pode­mis­ta, terme qui signi­fie « membre de Podemos », ndlr] au super­mar­ché du coin : un bou­cher qui lui demande de s’occuper du quar­tier de Chueca dans Madrid (la Mecque gay de la capi­tale) et une cliente qui réclame plus d’attention aux droits des ani­maux. Dans les deux cas, Errejón inter­prète la demande faite à Podemos comme une attente pour repré­sen­ter le « nou­veau » face aux élites.

« Alors que cer­tains d’entre nous voient le dis­cours comme une arme au sein d’un mou­ve­ment de sub­ver­sion des rela­tions d’oppression et d’exploitation, dans l’hypothèse d’Errejón, le dis­cours est le but. »

Il va de soi que, dans le super­mar­ché post-clas­siste d’Errejón, le conflit est seule­ment pos­sible dans la sphère de la repré­sen­ta­tion, et non dans l’affrontement maté­riel avec les pou­voirs poli­tique et éco­no­mique. Ainsi, alors que cer­tains d’entre nous voient le dis­cours comme une arme au sein d’un mou­ve­ment de sub­ver­sion des rela­tions d’oppression et d’exploitation, dans l’hypothèse d’Errejón, le dis­cours est le but. Il ne fait aucun doute que, depuis l’irruption de Podemos, le lan­gage, les codes, les expres­sions de l’agenda poli­tique ont chan­gé. Il est signi­fi­ca­tif de voir, par exemple, com­ment cer­tains sec­teurs de l’esta­blish­ment ont adop­té le cadre dis­cur­sif « pode­mos­sien » ; en témoigne le père cool qui appelle son fils « mon pote » (oui, avec la honte que pro­voque ce genre d’expression dépla­cée). La ques­tion est : cela suf­fit-il ? Si la bataille se concentre sur la sphère dis­cur­sive et ne s’étend pas à d’autres sphères de la vie, sommes-nous en train de gagner ? Avec ce diag­nos­tic trop opti­miste, trop réduc­tion­niste de l’idée d’hégémonie, Errejón semble igno­rer la seconde par­tie de l’affirmation gram­scienne : « Si l’hégémonie est éthi­co-poli­tique, elle doit être éga­le­ment éco­no­mique, elle doit avoir son fon­de­ment dans la fonc­tion déci­sive que le groupe diri­geant exerce sur le noyau déci­sif de l’activité éco­no­mique. »

En dépit de la beau­té asep­ti­sée du énième tour­nant lin­guis­tique d’Errejón, l’histoire s’entête obs­ti­né­ment à nous mon­trer qu’il a fal­lu autre chose que des mots et des dis­cours pour la construc­tion de ces sujets dits poli­tiques. Les mani­fes­ta­tions, les révoltes, les grèves, les insur­rec­tions, les orga­ni­sa­tions de base : les sujets naissent dans l’opposition col­lec­tive à d’autres col­lec­tifs sociaux. C’est ce que nous appe­lons des conflits. Il ne s’agit pas seule­ment d’expériences de dou­leur et de souf­france dont parle Errejón, mais aus­si de leur sub­ver­sion. La grande trou­vaille qui consiste à dire que les « inté­rêts » ne parlent pas d’eux-mêmes — une évi­dence à ce niveau de géné­ra­li­té — doit être com­plé­tée par le fait que sans expé­rience, sans l’expérience du conflit, il n’y a pas de sujet. Le récit en soi n’est signi­fi­ca­tif que s’il rend compte de la construc­tion d’un col­lec­tif comme sujet en oppo­si­tion à d’autres. Malheureusement, la socié­té et la poli­tique sont des choses plus sales et bru­tales que l’affrontement de discours.

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Íñigo Errejón, Pablo Iglesias, Alberto Garzón (© Nicolás Pérez | El Español)

Le 15M nous four­nit un exemple récent de ce qui a ren­du pos­sible Podemos. Le mou­ve­ment des places a été une insur­rec­tion paci­fique contre une situa­tion de crise éco­no­mique vécue comme une arnaque, et contre une situa­tion de dété­rio­ra­tion poli­tique vécue comme une spo­lia­tion. Le 15M a été sui­vi d’une séquence de mou­ve­ments concen­trés sur la défense de la san­té et de l’é­du­ca­tion publique, ain­si qu’en oppo­si­tion au gou­ver­ne­ment de la dette et de la dépos­ses­sion du peu qui res­tait à une grande majo­ri­té de la popu­la­tion espa­gnole : un loge­ment. Il devrait être évident que ce cycle de mobi­li­sa­tions a été poli­tique en rai­son de son dérou­le­ment même — une longue série de conflits. Si Podemos a pu se pré­sen­ter comme l’aboutissement de quelque chose ayant trait à un pro­ces­sus contre-hégé­mo­nique — le terme est dou­teux —, c’est parce que depuis 2011, une rup­ture des masses s’est pro­duite, liée à une esca­lade du conflit qu’on n’avait plus connue depuis les années 1970. En fin de compte, le 15M n’a pas repré­sen­té un mou­ve­ment de conti­nui­té avec la « culture » de son époque mais, au contraire, une mani­fes­ta­tion concrète de rup­ture avec elle.

« Les mani­fes­ta­tions, les révoltes, les grèves, les insur­rec­tions, les orga­ni­sa­tions de base : les sujets naissent dans l’opposition col­lec­tive à d’autres col­lec­tifs sociaux. »

Le deuxième point de l’article d’Errejón est moins théo­rique. Il concerne « l’hypothèse Podemos » dont le suc­cès se mesure à nou­veau par la capa­ci­té de dis­pu­ter le récit aux élites ; on reste dans le champ dis­cur­sif. Toutefois, il est inté­res­sant de consi­dé­rer qu’ici Errejón révèle le fon­de­ment de son hypo­thèse, laquelle, comme nous ver­rons, pro­cède de l’État pour reve­nir à l’État. Sortons de la séman­tique pure pour consi­dé­rer un terme dépas­sé et appar­te­nant à une tra­di­tion com­mu­niste par­ti­cu­lière : le slo­gan de la construc­tion « natio­nale-popu­laire ». La dif­fé­rence avec le modèle théo­rique du nou­veau popu­lisme de Podemos, c’est que, pour les vieux com­mu­nistes, la « révo­lu­tion démo­cra­tique » était pos­sible à par­tir d’une alliance sociale incluant les classes moyennes et les pay­sans, mais qui aurait été menée par la classe ouvrière contre l’oligarchie ou contre la grande bour­geoi­sie finan­cière. Or, dans le modèle théo­rique d’Errejón, il n’y a ni classes ni sujets sociaux, il n’y a que le vieux pro­blème de la conquête de l’État. Dans cette conquête, il ne s’a­git pas d’en­cou­ra­ger une orga­ni­sa­tion sociale ou de construire des alliances ; la seule façon de la mener à bien, c’est de gal­va­ni­ser « le social », de tou­cher avec les mots quelque chose qui s’est déjà pro­duit dans la réa­li­té de façon « mas­sive et désor­don­née ». Ici, au moins, on recon­naît que Podemos n’a pas tout inventé.

Quoi qu’il en soit, Errejón nous assure que son par­ti à voca­tion gou­ver­ne­men­tale ne se réduit pas à la vieille for­mule élec­to­rale du par­ti « attrape-tout ». Face à la vieille poli­tique et au mar­ke­ting, la preuve d’authenticité de Podemos est sa capa­ci­té à sus­ci­ter des émo­tions, à nous faire vibrer. Pour y arri­ver, les élé­ments essen­tiels d’économie poli­tique et de struc­ture sociale comme, par exemple, le fait que nous soyons entrés dans une longue phase de stag­na­tion éco­no­mique ou l’a­na­lyse que nous fai­sons de l’impact de la crise sur les dif­fé­rentes sec­teurs sociaux, et le fait que que nous sachions au pas­sage com­ment s’organisent leurs résis­tances, sont sans impor­tance. En fin de compte, il suf­fit de séduire, d’émouvoir et de loca­li­ser les petits récits de gens aus­si dif­fé­rents que ceux qu’Errejón trouve dans la supé­rette de son quar­tier : la cliente qui défend les droits des ani­maux et le bou­cher qui s’amuse à Chueca. Voilà en quoi consiste fon­da­men­ta­le­ment construire un peuple, construire un pays.

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Íñigo Errejón (© EFE)

Errejón énonce quelques autres remarques. Ainsi, il dit que lorsque les dému­nis se révoltent, leur pré­ten­tion reven­di­ca­tive n’est pas d’être « la par­tie d’un tout », mais de construire « une nou­velle tota­li­té ». Même si cette affir­ma­tion est mani­fes­te­ment fausse — il suf­fit de consi­dé­rer le mou­ve­ment pour les droits civils ou les récents mou­ve­ments sociaux pour se convaincre que la dyna­mique du conflit moderne en Occident s’est concen­trée sur la pro­duc­tion des droits et sur l’intégration démo­cra­tique de nou­velles exi­gences, et non sur la « construc­tion d’un peuple » via son accès au gou­ver­ne­ment —, on cible ici l’objectif poli­tique. Si, pour Errejón, la tac­tique c’est le dis­cours, la stra­té­gie c’est l’État. On observe ain­si une curieuse symé­trie entre l’autonomie du dis­cours et l’autonomie du poli­tique ; l’unique levier poli­tique fon­da­men­tal est la conquête de l’État, le reste (les pou­voirs éco­no­miques, la crise, l’Europe) est acces­soire. Prenez l’État, et vous aurez un nou­veau pays. C’est ce qu’il appelle : faire le « saut » d’un « pro­jet mas­sif à un pro­jet majo­ri­taire » et, au pas­sage, construire une volon­té géné­rale (et voi­là Rousseau !) ; ou, ce qui est la même chose, que Podemos rem­porte les élections. 

« Si, pour Errejón, la tac­tique c’est le dis­cours, la stra­té­gie c’est l’État. »

Le der­nier point n’a rien de théo­rique. Si on lui ôte son ver­nis rhé­to­rique, il appa­raît comme une pure inter­ven­tion dans le débat de posi­tions [poli­tiques internes de Podemos, ndlr]. Mais il n’est pas aisé de com­prendre ce qu’il veut dire. En prin­cipe, il éta­blit un champ de « deux voies » — trou­vaille poli­tique inté­res­sante — : la voie élec­to­rale qui cor­res­pond à Podemos et sa capa­ci­té à émou­voir et « dis­cou­rir » ; et la voie cultu­relle iden­ti­fiée à une nou­veau­té concep­tuelle, après le suc­cès ou l’échec rela­tif de la machine élec­to­rale — ce qu’il appelle « mou­ve­ment popu­laire ». Notez-bien qu’un mou­ve­ment popu­laire n’organise ni résis­tances, ni conflits, ni de socia­bi­li­té alter­na­tive, mais pro­duit sur­tout des récits. La dif­fé­rence entre ces deux voies est un genre de ver­sion erre­jo­nienne de la vieille divi­sion léni­niste entre par­ti et syn­di­cat : pour le pre­mier, l’État, pour le second, la culture. Mais au-delà de ces deux voies et du mou­ve­ment popu­laire, il semble que l’objectif d’Errejón soit de figer les posi­tions dans une bataille beau­coup plus pro­saïque. Une nou­velle élec­tion approche ou, du moins, tout paraît l’indiquer. Et sur­git, à nou­veau (comme avant le 20D [les élec­tions géné­rales du 20 décembre 2015, ndlr]), un faux débat entre gauche et droite, ou entre gauche et trans­ver­sa­li­té. Il faut évi­dem­ment dire, comme Errejón, que si le 15M n’a pas été ouvrié­riste, ni même anti­ca­pi­ta­liste, le mou­ve­ment a reven­di­qué la démo­cra­tie, et il l’a fait avec une radi­ca­li­té inouïe. Mais cela est évident ; et les consé­quences poli­tiques en sont multiples.

Ce qui est inté­res­sant, c’est qu’Errejón débat, sans l’assumer clai­re­ment, de l’opportunité d’un accord avec Izquierda Unida afin d’absorber les quatre ou cinq points de pour­cen­tage qui lui ont échap­pé là où il n’y avait pas eu de conver­gence (dans la région de Madrid, il a man­qué six points à Podemos). Le pro­blème est que « l’hypothèse popu­liste », avec les dépla­ce­ments qu’elle induit vers des posi­tions plus modé­rées et trans­ver­sales, est entrée en crise, non seule­ment à cause des pro­blèmes internes à Podemos, mais parce que, même avec toutes ses contra­dic­tions, Podemos se nour­rit d’un sub­strat social contes­ta­taire qui a besoin de s’élargir pour ne pas s’assécher. Et ce sub­strat ne s’étend pas uni­que­ment au moyen du dis­cours, mais sur­tout par l’élargissement du conflit qui, dans la phase élec­to­rale actuelle du cycle poli­tique, semble être en suspens. 

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Pablo Iglesias (© Dani Pozo | El Español)

C’est pour­quoi ces der­niers jours, la frac­tion popu­liste redouble d’efforts dans le manié­risme des « camps poli­tiques » [en réfé­rence au mou­ve­ment artis­tique ita­lien en rup­ture avec les codes de la Renaissance, ndlr], selon lequel la construc­tion d’un « nous » peut être large et dif­fuse, et en même temps lais­ser dehors les « gau­chistes » ; tan­dis que le « eux » est si étroit qu’il laisse entrer une par­tie des élites, par exemple, celles du PSOE, avec les­quelles ils ont essayé de négo­cier à plu­sieursIl s’agit, sans aucun doute, de tac­tiques com­plexes qui s’expriment à tra­vers les caprices sophis­ti­qués de la théo­rie. Si on le lit à l’aune de la conjonc­ture, l’article d’Errejón appa­raît comme une ultime ten­ta­tive de main­te­nir une hypo­thèse désor­mais très affai­blie dans l’organisation. Incapable de refu­ser l’alliance avec IU, Errejón per­siste à affir­mer, comme les néo­li­bé­raux après le col­lapse de 2007 pro­vo­qué en grande par­tie par leurs idées, « Nous gagne­rons… mais seule­ment si nous sommes suf­fi­sam­ment popu­listes ».


Texte ori­gi­nal : « Todavía no somos sufi­cientes popu­lis­tas. En respues­ta a Íñigo Errejón », www.ctxt.es, 26 avril 2016 — tra­duit de l’es­pa­gnol par Pablo Castaño Tierno, Luis Dapelo, Walden Dostoievski et Alexis Gales, avec l’ai­mable auto­ri­sa­tion de la revue CTXT.


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REBONDS

☰ Lire la tri­bune d’Iñigo Errejón, « Podemos à mi-che­min », (tra­duc­tion), mai 2016
☰ Lire notre article « #AlertaPatio : le squat madri­lène sonne l’alerte », Arthur Moreau, octobre 2015
☰ Lire l’en­tre­tien avec Pablo Iglesias : « Faire pres­sion sur Syriza, c’est faire pres­sion sur Podemos, pour mon­trer qu’il n’y a pas d’alternative », (tra­duc­tion), mai 2015
☰ Lire notre série d’ar­ticles sur Podemos, « Que pense Podemos ? », Alexis Gales, avril 2015


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